lundi 25 juillet 2011

Les premiers migrateurs automnaux

Voilà, c’est le temps des vacances estivales! Deux semaines à ne rien faire! Rien faire??? Oh non! Il y a plusieurs oiseaux que nous avons manqués plus tôt cet été faute de temps et que nous devons maintenant rattraper. En plus, il nous reste quelques sites traditionnels à visiter… à chaque année, nous ajoutons certains sites à notre liste, mais le nombre de fins de semaine reste le même!
C’est ainsi que samedi le 23 juillet, nous voilà sur les battures du Saint-Laurent à La Pocatière, à inspecter le rivage, le large ou les différents bosquets. Comme prévu, les oiseaux ne sont pas nombreux, mais sachant à l’avance où chercher, nous trouvons rapidement les quelques espèces présentes. Parmi elles, notons particulièrement :
  • 8 Oies des neiges
  • 80 Canards chipeaux – Encore plusieurs familles avec des jeunes de tous âges.
  • 5 Canards d’Amérique
  • 32 Sarcelles d’hiver – À chaque année, un petit groupe de sarcelles célibataires passent l’été sur les battures.
  • 20 Eiders à duvet – Une vingtaine d’eiders dérivaient au large des battures. À chaque automne, et parfois même dès la mi-juin, des eiders remontent le fleuve jusqu’à la limite amont de l’eau salée, certains pour muer, d’autres en réelle migration. Et ce mouvement se poursuit ainsi jusqu’à la fin de décembre!
  • 1 Bihoreau gris – Une espèce maintenant rare dans la région…!
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 10 Bruants de Nelson – En plus de neuf oiseaux observés sur les battures, un mâle chantait dans un champ de blé du côté sud de l’autoroute 20, à 400 mètres de ses marais à spartines. Pour un oiseau aussi sélectif dans son habitat, 400 mètres est énorme!
Dimanche le 24 juillet, nous prenons la route de Rivière-Ouelle… à vélo! Pourquoi à vélo? Parce que c’est l’fun!!! Bien sûr, le quai est trop loin pour être accessible, mais Rivière-Ouelle est bien plus qu’un quai. Chaque boisé, chaque kilomètre de rivage, chaque portion de champ mériterait un minimum d’exploration si nous avions le temps. Et, à vélo, nous avons l’avantage d’entendre tous les oiseaux qui se manifestent le long de la route.
Une bonne partie de la matinée fut consacrée à scruter le large où un petit mouvement de Macreuses brunes a été noté, nos premières de l’espèce depuis plus d’un mois. Tous ces oiseaux se dirigeaient vers l’est en petits groupes allant jusqu’à 24 individus. D’où venaient-ils? Où allaient-ils? Peut-être une migration de mue, c’est-à-dire des oiseaux ayant niché loin d’ici, mais qui se sont déplacés jusqu’ici expressément pour muer? Je crois plutôt qu’il s’agit d’oiseaux ayant estivé dans l’estuaire qu’un phénomène inconnu (mais que j’aimerais bien prévoir!) a poussé trop en amont.
Macreuses brunes - Rivière-Ouelle - 24 juillet 2011
Nous sommes restés à Rivière-Ouelle de 5h10 à 12h35 où nous avons observé:
  • 115 Eiders à duvet
  • 14 Macreuses à front blanc
  • 111 Macreuses brunes
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 4 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards
  • 5 Fous de Bassan
  • 110 Cormorans à aigrettes
  • 18 Grands Hérons
  • 1 Faucon pèlerin – Un immature est observé à deux sites distants de 3,3 kilomètres durant la matinée.
  • 3 Pluviers semipalmés
  • 1 Courlis corlieu – Un migrateur plutôt rare dans la région, surtout tôt en saison. Nous réussissons tout de même à voir un oiseau pratiquement à chaque année en juillet. Comme il se doit, il s’agissait d’un adulte, reconnaissable à son très long bec. Chez les limicoles, sauf exception (qui s’appelle le Bécasseau variable), les adultes migrent avant les oiseaux nés durant l’été.
Courlis corlieu - Rivière-Ouelle - 24 juillet 2011
  • 1 Tournepierre à collier
  • 1000 Goélands à bec cerclé – L’arrivée massive des juvéniles se fait sentir de manière agréable!
  • 5 Parulines obscures – Quatre adultes et une juvénile présents dans un site où l’espèce ne niche assurément pas. Les migrations sont commencées…?
Lundi le 25 juillet, dès le lever du soleil, nous nous sommes mis en route pour Saint-Pacôme, un des sites que nous aurions dû visiter plus tôt durant l’été, à l’époque de la nidification. La variété des nicheurs était moins élevée qu’à l’habitude, mais la présence de juvéniles pour certaines espèces a aidé à faire augmenter le nombre d’individus.
Parmi les 49 espèces observées, celles-ci ont été les plus marquantes:
  • 8 Canards branchus
  • 2 Viréos mélodieux – Il niche communément dans les bosquets de frênes bordant la rivière Ouelle.
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Toujours très difficile à trouver dans la région en été.
  • 55 Merles d’Amérique – De nombreux adultes et juvéniles ont été vus et revus se déplaçant fébrilement; ils ont fait lever nos jumelles plus d’une fois!
  • 4 Moqueurs chats
  • 1 Paruline couronnée – Un oiseau est trouvé dans une ligne de buissons entre deux champs. Nous n’avons jamais rencontré cette paruline dans les boisés environnants durant l’été. Il semble bien que, oui, les migrations sont commencées!
De nombreuses autres excursions sont prévues pour les prochains jours. Si les oiseaux veulent collaborer, il y aura probablement des messages supplémentaires cette semaine! Avec l’arrivée des premiers passereaux migrateurs, d’un nombre croissant de limicoles et des canards de mer remontant le fleuve, on peut commencer à penser que tout devient de plus en plus possible!