lundi 29 août 2011

En attendant Irene

Avant même le lever du soleil, vendredi le 26 août, nous étions en route vers Rivière-Ouelle. La première destination était bien entendu le quai, où les observateurs les plus matinaux (ou, du moins, ceux qui habitent assez près pour pouvoir en profiter) bénéficient souvent d’une meilleure visibilité, d’une plus grande variété et quantité d’oiseaux et, ce qui n’est pas à dédaigner, d’une plus grande tranquilité. Bien sûr, nous n’avons pas passé les 5h20 de l’excursion vissés au bout du quai, surtout que les déplacements au large étaient plutôt limités. Comme à notre habitude, après deux heures à scruter le large, nous avons patrouillé la municipalité de long en large à la recherche de l’impossible.
Malgré la relative tranquilité de la matinée, quelques rapaces, dont cinq émerillons, semblaient y trouver leur compte. Ces prédateurs sont sûrement plus en mesure de dénicher les passereaux et limicoles que nous le serons jamais!

Parmi les 63 espèces vues entre 5 h 30 et 10 h 50, voici les principales:
  • 8 Oies des neiges
  • 11 Bernaches du Canada
  • 43 Canards noirs
  • 1 Canard colvert
  • 8 Sarcelles d’hiver
  • 111 Eiders à duvet
  • 9 Macreuses brunes
  • 1 Grand Harle – Un mâle près du quai. Une curieuse mention pour ce canard de rivière qui, dans la région, ne se présente habituellement sur le fleuve que tard en octobre, lorsque les premières rivières nordiques commencent à geler.
  • 1 Plongeon catmarin
  • 2 Grèbes à bec bigarré
  • 7 Fous de Bassan
  • 240 Cormorans à aigrettes – Ils devraient atteindre leur pic migratoire dans trois semaines.
  • 59 Grands Hérons – On est vraiment tout près de mon vieux record personnel d’individus observés (65 oiseaux le 22 août 1986)!
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un immature à sa cinquième année, très près du plumage adulte.
  • 4 Busards Saint-Martin
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 5 Faucons émerillons
  • 1 Faucon pèlerin
  • 2 Pluviers argentés
  • 11 Pluviers semipalmés
  • 1 Pluvier kildir
  • 6 Chevaliers grivelés
  • 4 Chevaliers solitaires
  • 2 Petits Chevaliers
  • 12 Tournepierres à collier
  • 200 Bécasseaux semipalmés
  • 3 Bécasseaux de Baird
Bécasseau de Baird – Rivière-Ouelle – 26 août 2011 © Claude Auchu
  • 750 Goélands à bec cerclé
  • 21 Sternes pierregarins
  • 3 Colibris à gorge rubis
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 9 Hirondelles rustiques
  • 8 Sittelles à poitrine rousse – Elles étaient dans une petite section de forêt mixte. Espérons que l’abondance de cônes en production nous en gardera une belle quantité l’hiver prochain!
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 4 Parulines obscures
  • 1 Paruline à joues grises
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 5 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline tigrée
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 4 Parulines masquées
  • 1 Paruline à calotte noire
Paruline tigrée – Rivière-Ouelle – 26 août 2011 © Claude Auchu
Nous n’avions que peu de temps disponible samedi le 27 août pour savourer le birding à notre goût. Nous avons donc dû nous contenter de deux courtes sorties qui nous ont quand même permis de voir:
  • 76 Canards chipeaux
  • 1 Canard d’Amérique
  • 2 Canards souchets
  • 5 Sarcelles d’hiver
  • 1 Épervier brun
  • 4 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Phalarope à bec étroit – Un juvénile très nerveux, qui criait continuellement!
Phalarope à bec étroit – La Pocatière – 27 août 2011 © Claude Auchu 
  • 19 Bruants familiers – Dont un groupe d’une quinzaine d’oiseaux.
  • 22 Bruants des prés
  • 6 Goglus des prés
  • 75 Carouges à épaulettes
  • 75 Quiscales bronzés
Nous avons de plus trouvé un Engoulevent d’Amérique mort en bordure d’une route traversant de grands champs. L’oiseau s’était sans doute fait frappé par une voiture alors qu’il survolait les champs à basse altitude à la recherche d’insectes. C’est la troisième fois que je trouve un cadavre d’engoulevement à cet endroit! C’est d’autant plus dommage que les Engoulevents d’Amérique ont toujours été rares à La Pocatière (allez donc savoir pourquoi…) et qu’ils sont maintenant sur la liste canadienne des espèces menacées. À chaque année, il faut faire un petit effort particulier afin qu’il apparaisse sur nos listes.

Comme un peu tout le monde, dimanche le 28 août, nous attendions les premiers signes de l’arrivée des restes de l’ouragan Irene. Avec les météorologues et les vendeurs de «plywood», les observateurs d’oiseaux sont possiblement les seuls à voir arriver un ouragan avec un heureuse fébrilité! Il suffit de jeter un coup d’œil aux numéros du magazine North American Birds contenant les mentions automnales (comme la chronique ontarienne de 1996) pour constater à quel point les ouragans et autres tempêtes tropicales peuvent transporter au loin les espèces pélagiques!
Dimanche, de très forts vents du nord-est étaient prévus dès l’avant-midi et le début des précipitations devait se faire sur l’heure du midi. En ouvrant les yeux (et les stores) tôt le matin, surprise!, aucun vent et un ciel à peine voilé. Alors, rapidement, nous nous dirigeons vers un site situé tout près de chez nous pour essayer d’ajouter quelques espèces de passereaux à notre fin de semaine. Il faut dire que, depuis toujours, j’essaie de faire une liste informelle des espèces vues à l’intérieur d’une même semaine. Je m’oblige donc en quelque sorte à visiter le maximum d’habitats durant la fin de semaine afin d’avoir une idée la plus précise possible des espèces d’oiseaux présentes dans la région.
Nous voilà donc dans un petit boisé où nous sommes d’abord accueillis par une Paruline du Canada. Au cours de cette promenade plutôt courte s’ajoutent les Paruline obscure, à joues grises, jaune, rayée, flamboyante, masquée et deux Parulines des ruisseaux. La présence d’un Viréo de Philadelphie est également notée au même endroit.
Mais lorsque les vents du nord-est ont commencé à faire bouger les feuilles, nous avons mis notre plan B à exécution. Même si nous doutons fortement que les vents aient déjà eu le temps de pousser les oiseaux de l’estuaire jusqu’à nous, nous prenons la décision d’aller voir au quai de Rivière-Ouelle ce qui s’y passe. Mais, rassurez-vous, il ne s’y passait rien! En plus des espèces habituelles, seulement 19 Fous de Bassan remontant le fleuve peuvent être associés aux vents qui soufflaient à déjà plus de 20 km/h. Aucun labbe, aucun océanite, aucun puffin (il n’est pas interdit de rêver!), même pas de Mouette tridactyle, mais beaucoup de promeneurs! Après deux heures, nous avons plié bagages et trépieds au moment où les premières gouttes commençaient à tomber. Pour le reste de la soirée et une partie de la nuit, des trombes d'eau sont tombées (70 mm au total) et des vents ont soufflé en rafales jusqu’à 75 km/h! Malheureusement, lundi, c’est le retour au travail… Nous devrons laisser aux autres le plaisir de voir ce que ces conditions extrêmes ont pu transporter!

jeudi 25 août 2011

Il était une fois… des Bruants de Nelson

Quelle est l’espèce d’oiseau qui représente le mieux La Pocatière aux yeux des ornithologues de passage dans la région? Peut-être le Harfang des neiges, qui est si visible le long de l’autoroute certains hivers? Ou encore l’Hirondelle noire, même si elle ne niche plus ici depuis près de 20 ans? À mon avis, il pourrait aussi bien s’agir du Bruant de Nelson! C’est un petit oiseau furtif, mais qui est probablement plus facile à observer à La Pocatière que n’importe où ailleurs au Québec! Les premiers spécimens capturés dans la province l’ont d’ailleurs été tout près d’ici, à Saint-Denis, en 1877 par nul autre que Charles-Eusèbe Dionne, un pionnier de l’ornithologie québécoise (et je crois bien savoir où!). À La Pocatière, il est souvent possible d’entendre et de voir notre petite vedette à moins de 15 mètres des tables de pique-nique de la Maison du Tourisme, située à la sortie 439 de l’autoroute 20! Qui dit mieux? Je suis certain que plusieurs birders du Québec se souviennent d’avoir coché leur premier Bruant de Nelson à La Pocatière! À moins qu’ils aient coché le Bruant à queue aiguë?…
C’est au milieu des années 1990 que le Bruant de Nelson est apparu sur nos listes, lorsque le Bruant à queue aiguë fut séparé en deux espèces. Les deux sous-espèces nichant sur la côte est américaine gardèrent le nom de Bruant à queue aiguë alors que les trois sous-espèces nichant au Canada sont devenues le Bruant de Nelson. La sous-espèce subvirgatus, celle qui niche à La Pocatière, se reproduit dans les marais herbeux du fleuve et du golfe Saint-Laurent ainsi que le long de la côte atlantique jusqu’au sud du Maine. À cet endroit, il partage les marais avec le «vrai» Bruant à queue aiguë avec lequel il s’hybride parfois.
Au printemps, le Bruant de Nelson arrive sur ses territoires de nidification assez tardivement et, pour moi, l’observation du premier oiseau est le signe que la migration printanière est bel et bien terminée. Ma mention la plus hâtive de l’espèce est le 25 mai 1995 alors que j’ai entendu un oiseau chanter en début de nuit. Ce soir-là, j’étais sur les battures pour confirmer la présence d’un Râle jaune que j’avais entendu en après-midi… et j’en ai profité pour trouver également un Bruant de Le Conte! Il arrive régulièrement que ces trois espèces partagent un même marais.
Dans les marais à spartines de La Pocatière, le Bruant de Nelson peut être présent en nombre surprenant. Le 29 juin 2004, Christiane a réussi à compter 37 mâles chanteurs sur cinq kilomètres de battures! Les mâles continuent à chanter jusqu’au 20 août et on dirait même que c’est entre la fin de juillet et le début d’août qu’ils sont les plus nombreux à chanter. À ce moment, ils sont faciles à trouver, perchés sur une touffe d’herbes ou sur un bout de bois amené par la marée. Bien sûr, c’est surtout tôt le matin ou en soirée que les chances de l’entendre sont les meilleures; on le voit même parfois exécuter son chant aérien alors qu’il monte jusqu’à une dizaine de mètres avant de se laisser retomber au sol en lançant sa note caractéristique. On peut apercevoir des mâles chanteurs jusqu’à la partie la plus haute des battures, tout près des aboitaux qui servent maintenant de piste cyclable. Les femelles sont nettement plus furtives, surtout durant la saison de nidification, et se déplacent parmi les herbes comme des souris. D’ailleurs, les mâles ne prennent part d’aucune façon aux différentes étapes de la nidification.
Le Bruant de Nelson est beaucoup plus discret en automne. Les chances de le trouver augmentent nettement en concentrant nos recherches dans les hautes herbes situées près de l’eau. Pour une fois, les bosquets de Roseaux communs (ou phragmites) qui ont envahis les battures depuis 15 ans présentent un avantage: les bruants aiment bien s’y cacher et il peut être possible de trouver les oiseaux en petits groupes! C’est aussi à cet époque que l’on a la chance d’observer des individus en plumage juvénile. Les jeunes oiseaux semblent muer avant de quitter les sites de nidification, vous n’aurez donc pas le choix de nous visiter si vous voulez voir ces curieux petits oiseaux presque orangés! À La Pocatière, j’ai observé ce plumage du début août jusqu’à la fin de septembre. Les jeunes semblent moins timides que les adultes et réagissent plutôt bien au «pishing» en s’approchant avec curiosité.
Comme très peu de photos de juvéniles semblent avoir été publiées, nous nous sommes amusés à en prendre quelques-unes d’un des quatres juvéniles vus le 5 août dernier. Les photos qui suivent montrent bien que le Bruant de Nelson juvénile ne ressemble à aucun autre oiseau. La couleur dominante de l’oiseau est roussâtre et, contrairement à l’adulte, la rayure du centre de la calotte du juvénile est fauve et non grise. La zone auriculaire est bordée d’une ligne brunâtre.

Bruant de Nelson juvénile – La Pocatière – 5 août 2011 © Claude Auchu
Dans un article publié dans le magazine Birding en 1996 (vol. 28 no. 3), David Sibley mentionne que le juvénile de la sous-espèce subvirgatus, celle qui niche à La Pocatière, n’a aucune rayure sur la poitrine ou sur les parties inférieures (la sous-espèce nelsoni des Prairies en porte sur les côtés de la poitrine et on peut croire que, comme les adultes, les juvéniles de la race de la baie James alterus sont intermédiaires entre les deux). Nos photos montrent pourtant de fines rayures, surtout rassemblées sur les côtés de la poitrine, mais s’étendant jusqu’aux flancs arrières.

Bruant de Nelson juvénile – La Pocatière – 5 août 2011 © Claude Auchu
À l’automne 2003, Christiane et moi avons été témoin d’une migration particulièrement intense de Bruants de Nelson. Le 28 septembre, nous avions vu pas moins de 19 individus, dont certains portaient des caractères pointant vers la sous-espèce alterus (rayures blanches sur le dos, dessin orangé très net à la tête, rayures de la poitrine et des flancs plus intenses et plus nettes que chez les autres «Nelson» présents). Se pourrait-il que des oiseaux provenant de la baie James, en route vers leurs territoires d’hivernage du sud de la côte atlantique américaine, transitent par les marais saumâtres du Bas-Saint-Laurent? La réponse nous est venue la semaine suivante: le 2 octobre, nous avons trouvé un Bruant de Le Conte dans un autre groupe de Bruants de Nelson! À  mon avis, c’est le meilleur signe que ces oiseaux provenaient bel et bien de la baie James…! Dans son article dans Birding, Sibley mentionne pourtant que les alterus sont peu abondants (scarce) au nord du New Jersey en migration automnale. Les quelques Bruants de Nelson notés ces dernières années en Outaouais et dans la vallée du Richelieu concernaient sûrement aussi des alterus. De toute évidence, il reste encore beaucoup à apprendre sur l’apparence et les déplacements de ces oiseaux discrets. En attendant, sachez que les Bruants de Nelson sont présents dans les marais à spartines de La Pocatière jusqu’à la fin d’octobre certaines années. J’y ai vu mon plus tardif le 13 novembre 1994.

Bruant de Nelson juvénile – La Pocatière – 5 août 2011 © Claude Auchu
Au début de ce message, je vous mentionnais que le Bruant de Nelson est né de la séparation du Bruant à queue aiguë en deux espèces. Un des articles qui a conduit à cette division avait été publié dans le magazine The Auk en 1993. Par le plus pur des hasards, j’ai eu la chance de croiser un des auteurs de l’article, James D. Rising, le 29 juin 1989 alors qu’il terminait de récolter des spécimens du futur Bruant de Nelson à La Pocatière! Rising est un des plus grands spécialistes nord-américains des bruants. En 1989, je connaissais son nom surtout parce qu’il est le principal auteur des articles sur les bruants dans le premier Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario, un ouvrage que je consultais souvent à l’époque. Cette journée-là, il avait capturé 15 bruants, mais aucune femelle (un signe de la discrétion des femelles au moment de la nidification)! J’avais été particulièrement impressionné par la rapidité avec laquelle il disséquait un bruant pour n’en conserver que les parties importantes pour son étude.
Pour terminer, je m’en voudrais de ne pas mentionner que trois bruants du genre Ammodramus, les plus secrets des bruants, font partie de la liste des oiseaux vus à La Pocatière: le Bruant de Nelson, le Bruant de Le Conte et… le Bruant sauterelle!!! En effet, j’ai réussi à trouver un mâle chanteur du rare Bruant sauterelle ici même les 25 et 26 juin 2005! Et maintenant, quel sera le prochain? Le Bruant de Henslow? Ou le Bruant maritime?? À moins que ce ne soit le Bruant de Baird ???

lundi 22 août 2011

L’automne à 28°C

J’ai toujours trouvé étrange d’observer des oiseaux en migration automnale au moment où les conditions atmosphériques ressemblent vraiment à celles du cœur de l’été. C’est exactement ce qui est arrivé samedi le 20 août! Avec le mercure grimpant jusqu’à 28°C, nous étions sûrement très près du maximum atteint en juin ou juillet. Pourtant, les oiseaux étaient visiblement en migration, particulièrement les passereaux. Par chance, c’est justement ce groupe que nous avions dans notre mire en cette belle matinée. Même si la marée était à son point le plus haut en début d’avant-midi (et qu’une autre tournée à Rivière-Ouelle était donc attirante!), nous avions décidé depuis quelques jours que nous devions absolument réserver une matinée uniquement pour les passereaux. Nous ne nous attendions pas à une température estivale, mais faire un peu d’observation en milieu forestier très tôt le matin par une température douce et sans avoir à se soucier des moustiques, nous n’aurions pas pu espérer mieux! Et les passereaux, ils étaient présents en bon nombre, avec une très belle diversité et, surtout, beaucoup d’énergie! Malgré nos efforts, une très forte proportion des passereaux vus en milieu forestier sont restés non-identifiés. Ils volaient en tous sens, se poursuivaient sans cesse et, au loin, émettaient des bribes de chants absolument inidentifiables.

Six heures de vélo nous ont permis de voir, entre autres:
  • 4 Busards Saint-Martin – Dont une femelle adulte volant en compagnie de deux juvéniles.
  • 50 Tourterelles tristes
  • 6 Colibris à gorge rubis – Un jeune mâle de Colibri roux ou de Colibri d’Allen (on ne peut les différencier avec certitude sur le terrain) a été photographié à Terre-Neuve il y a quelques jours… Prenons donc le temps de bien regarder nos colibris…!
  • 3 Pics maculés
  • 1 Pioui de l’Est
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Moucherolle phébi – Moins commun que ces dernières années.
  • 14 Tyrans tritris – D’ici une dizaine de jours, ils seront presque tous partis…
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 7 Viréos aux yeux rouges
  • 215 Corneilles d’Amérique
  • 2 Hirondelles bicolores
  • 8 Hirondelles rustiques
  • 23 Mésanges à tête noire
  • 6 Sittelles à poitrine rousse
  • 3 Merlebleus de l’Est
  • 5 Grives fauves – Pour que nous en ayons vu une (perchée sur un fil électrique!) et entendu quatre autres, elles devaient être très communes dans les sous-bois… mais si discrètes en automne!!!
  • 30 Merles d’Amérique
  • 2 Moqueurs chats
  • 60 Étourneaux sansonnets
  • 27 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 3 Parulines jaunes
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 3 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline bleue
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 5 Parulines à gorge noire
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 1 Paruline rayée
  • 2 Parulines noir et blanc
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 14 Parulines masquées
  • 21 Bruants familiers
  • 7 Bruants des prés
  • 2 Bruants de Nelson – Bien sûr, nous n’avons pas résisté à la tentation de faire un petit détour par les battures.
  • 47 Bruants chanteurs
  • 35 Goglus des prés
  • 130 Carouges à épaulettes
  • 1 Oriole de Baltimore
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 56 Chardonnerets jaunes
Goglu des prés et eupatoires en fleurs – La Pocatière – 20 août 2011 © Claude Auchu
Comme je le disais, beaucoup d’espèces mais relativement peu d’oiseaux identifiés, surtout pour les petits insectivores. Des volatiles sur leur départ, débordants de l’énergie dont ils auront besoin pour se rendre à destination! Chose certaine, il y a eu un beau mouvement durant la nuit de vendredi à samedi…

lundi 15 août 2011

Entre Rivière-Ouelle et La Pocatière

Notre excursion de samedi le 13 août a débuté de façon assez brutale. En traversant le viaduc de l’autoroute 20 qui annonce pour nous l’entrée officielle sur le territoire de la municipalité de Rivière-Ouelle, paf! un oiseau vient s’étamper dans le pare-brise! Dans la pénombre (il n’est que 5 h 15), nous l’avons pas vu arriver… mais il y a probablement un carouge de moins sur Terre! Notre deuil n’a pas duré très longtemps puisque, une vingtaine de secondes plus tard, nous entrevoyons au moins 14 Perdrix grises s’envoler de l’accotement de la route à notre passage! Il est plutôt rare d’avoir la chance de voir ces belles petites poules ailleurs que sur un fond de neige. Il y a 6 ans presque jour pour jour, le 14 août 2005, nous avions vu au même endroit une compagnie de 18 Perdrix grises, dont 15 oiseaux encore en plumage juvénile. Il est toujours intéressant d’avoir un contact avec la vie intime de nos oiseaux les plus discrets!

Goéland marin - Rivière-Ouelle - 13 août 2011
Nous sommes demeurés à Rivière-Ouelle durant 5 h 30 pour y noter, entre autres:
  • 5 Oies des neiges
  • 33 Canards noirs
  • 28 Canards colverts
  • 240 Eiders à duvet
  • 14 Perdrix grises
  • 4 Plongeons catmarins
  • 4 Plongeons huards
  • 5 Grèbes jourgris
  • 120 Cormorans à aigrettes
  • 56 Grands Hérons – Une très bonne quantité pour la région!
  • 2 Busards Saint-Martin – Un juvénile s’est payé une longue promenade au-dessus du fleuve avant de revenir vers la rive sud.
  • 3 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 2 Pluviers argentés
  • 17 Pluviers semipalmés
  • 2 Pluviers kildirs
  • 5 Chevaliers grivelés
  • 3 Phalaropes à bec étroit – Trois oiseaux nagaient et se nourrissaient dans une ligne de débris végétaux flottants au large du quai, en compagnie de quelques Mouettes de Bonaparte. Le caractère pélagique de ce limicole le rend toujours difficile à détecter dans la région.
  • 34 Mouettes de Bonaparte
  • 1000 Goélands à bec cerclé – Un adulte partiellement albinos se reposait parmi d'autres laridés. Son plumage était presque entièrement blanc immaculé, mais une infime partie de gris était légèrement visible sur ses grandes couvertures et sur le bout de certaines primaires. Son bec était jaune avec l'anneau noir caractéristique de l'espèce, ses pattes jaune vif et ses yeux de couleur normale. Les 8 et 23 août 2009, nous avions observé un oiseau presque semblable (mais avec un peu plus de gris) dans le même secteur.
Goéland à bec cerclé partiellement albinos - Rivière-Ouelle - 13 août 2011
  • 35 Goélands argentés
  • 20 Goélands marins
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Tyran tritri
  • 17 Hirondelles rustiques
  • 5 Sittelles à poitrine rousse
  • 5 Merlebleus de l’Est
  • 1 Grive fauve
  • 40 Merles d’Amérique
  • 5 Moqueurs chats
  • 135 Étourneaux sansonnets
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 1 Paruline rayée – Notre première de l’automne.
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline triste
  • 9 Parulines masquées
  • 1 Bruant de Nelson
  • 1 Goglu des prés
  • 3 Becs-croisés bifasciés
  • 1 Tarin des pins
Il ne faut pas non plus oublier un petit détour par Saint-Denis, le premier village à l’est de Rivière-Ouelle, où nous avons noté 72 Pluviers argentés!

Merle d'Amérique - Rivière-Ouelle - 13 août 2011
Dimanche le 14 août, c’est le long des battures et dans les rangs de La Pocatière que nous nous sommes dégourdis les jambes. Il semblait y avoir un petit déplacement d’Hirondelles bicolores au-dessus des battures à notre arrivée. L’Hirondelle bicolore quitte toujours très tôt la région de La Pocatière à l’automne; en fait, il arrive même que je ne réussisse pas à la voir après le mois de juillet!!! Tout comme samedi, la promenade fut entrecoupée de quelques dégustations de framboises, un petit fruit délicieux à vous en faire rougir les doigts!
Bien entendu, en plus des espèces habituelles (mais tout de même intéressantes), l’excursion nous a réservé quelques oiseaux inattendus, voyez par vous-même:
  • 12 Grands Hérons
  • 65 Eiders à duvet
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Maubèche des champs – Un oiseau a survolé les battures en direction sud-ouest en lançant à plusieurs reprises son cri de vol. La maubèche a toujours été rare ici en automne et, puisque le nombre de nicheurs a beaucoup diminué, je crois que l’on peut maintenant considérer notre observation comme étant exceptionnelle! Il s’agit de plus de ma première observation de cette espèce champêtre sur les battures.
  • 12 Bécasseaux semipalmés
  • 3 Bécasseaux minuscules
  • 1 Martinet ramoneur – Le ciel de La Pocatière nous semble bien vide depuis que ce petit bolide a presque disparu…
  • 3 Colibris à gorge rubis
  • 1 Moucherolle phébi
  • 4 Tyrans tritris
  • 125 Corneilles d’Amérique
  • 55 Hirondelles bicolores
  • 1 Hirondelle de rivage
  • 5 Hirondelles rustiques
  • 3 Merlebleus de l’Est
  • 6 Moqueurs chats
  • 420 Étourneaux sansonnets
  • 8 Parulines jaunes
  • 17 Bruants des prés
  • 6 Bruants de Nelson – Ce petit bruant confiné aux battures est toujours bien en voix jusqu’à la mi-août.
  • 38 Bruants chanteurs
  • 24 Chardonnerets jaunes – Chez nous, la femelle chardonneret semble avoir commencé sa couvaison. De la fenêtre de la cuisine, nous tenterons de suivre les prochaines étapes de la nidification.
Chardonneret jaune femelle au nid - La Pocatière - 13 août 2011
Finalement, ce fut encore une belle fin de semaine très fructueuse avec de belles surprises. Perdrix grises, Phalaropes à bec étroit, Maubèche des champs et même Goéland à bec cerclé partiellement albinos… chacun a provoqué une belle poussée d’adrénaline!

dimanche 7 août 2011

L'été est terminé!

Mercredi le 3 août, une petite tournée rapide à La Pocatière m’a permis de voir un mâle d’Érismature rousse encore en plumage nuptial complet. Ce canard est maintenant un visiteur annuel dans la région de La Pocatière même s’il n’y a pas encore niché, faute d’habitat convenable (mais, comme mentionné dans mon message du 6 juillet dernier, il a déjà niché à Saint-Pamphile, à 47 kilomètres au sud de La Pocatière). Trois Moucherolles à ventre jaune ont aussi été vus durant la même journée, mais dans un habitat totalement différent. C’est d’ailleurs une chose que j’aime de ma ville natale: il y a une belle diversité d’habitats facilement accessibles à l’intérieur d’une même journée sans utiliser d’automobile!

Un Goéland à bec cerclé mal en point? Une Corneille d'Amérique veille... sur son prochain repas!
Les puristes ne seront peut-être pas d’accord, mais c’est vrai : l’automne est arrivé! Du moins, chez les oiseaux… Samedi le 6 août, nous avons fait une excursion de six heures à Rivière-Ouelle (de 5 h 15 à 11 h 15) qui, si on oublie la température encore estivale, avait une saveur nettement automnale. Des passereaux migrateurs s’ajoutent  maintenant régulièrement aux limicoles qui sont en mouvement depuis près d’un  mois. Je peux donc enfin inscrire quelques passereaux dans la liste des espèces que je vous signale sur mon blog! La majorité des parulines vues durant l’excursion étaient concentrées dans des sites qui accueillent traditionnellement beaucoup de migrateurs. N’oublions pas que Rivière-Ouelle est situé sur le bord du fleuve en milieu surtout agricole, donc pas vraiment un endroit où nichent en grands nombres les parulines des forêts conifériennes.

 
Voici donc la liste partielle des espèces notées à Rivière-Ouelle samedi:
  • 2 Oies des neiges
  • 8 Sarcelles à ailes bleues – Une femelle avec sept très jeunes canetons. Une nichée plutôt tardive!
  • 1 Fuligule milouinan
  • 157 Eiders à duvet – Un beau groupe de 90 individus est venu frôler le quai. En regardant avec attention les photos que j’ai prises de ce groupe, je me suis aperçu qu’au moins deux eiders étaient bagués!!!
Réussissez-vous à repérer les deux oiseaux bagués?
Eiders à duvet - Rivière-Ouelle - 6 août 2011
  • 2 Macreuses à front blanc
  • 20 Plongeons catmarins
  • 3 Grèbes à bec bigarré
  • 1 Grèbe jougris
  • 9 Fous de Bassan
  • 245 Cormorans à aigrettes
  • 40 Grands Hérons
  • 2 Pluviers argentés
  • 14 Pluviers semipalmés
  • 2 Chevaliers grivelés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 17 Petits Chevaliers
  • 7 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 1 Bécassin roux
  • 25 Mouettes de Bonaparte
  • 500 Goélands à bec cerclé
  • 29 Hirondelles rustiques
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 2 Grives fauves
  • 40 Merles d’Amérique
  • 385 Étourneaux sansonnets
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 2 Parulines tigrées
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 2 Parulines à poitrine baie
  • 7 Parulines flamboyantes
  • 7 Parulines masquées
  • 13 Bruants des prés
  • 38 Bruants chanteurs
  • 45 Carouges à épaulettes
  • 30 Quiscales bronzés
  • 3 Tarins des pins
  • 23 Chardonnerets jaunes – Une femelle cueillait des soies de chenilles dans les arbres dans le but évident de solidifier son nid. Au même  moment, à La Pocatière, une autre femelle construisait son nid dans un lilas visible depuis la fenêtre de notre cuisine. S’alimentant de graines disponibles seulement à la fin de l’été, les chardonnerets nichent toujours tard en saison.
Eiders à duvet - Rivière-Ouelle - 6 août 2011
Et dimanche le 7 août, en attendant les averses annoncées, Christiane et moi avons effectué une autre tournée à vélo entre le fleuve et les montagnes. Les résultats ont été presque surprenant puisque la température fraîche et les nuages plutôt bas nous laissaient sceptiques sur les chances de voir les oiseaux s’activer.

 
Voici en partie ce que nous avons vu:
  • 88 Canards chipeaux
  • 20 Canards noirs
  • 5 Canards colverts
  • 6 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule à collier
  • 1 Garrot à œil d’or – Comme le fuligule, le garrot préfère les lacs au grand fleuve d’eau salée qui prend beaucoup de place dans le décor de La Pocatière. Ces deux espèces sont donc rares ici en dehors des migrations.
  • 3 Faucons émerillons – À La Pocatière, un couple a encore niché dans la montagne du Collège! J’ai vu les émerillons nicher à cet endroit pratiquement à chaque année depuis 1979.
  • 1 Courlis corlieu – Un oiseau a survolé longuement les champs près du fleuve en criant.
  • 2 Colibris à gorge rubis
  • 1 Pic maculé
  • 8 Moucherolles des aulnes
  • 8 Tyrans tritris
  • 1 Moqueur roux – Observé dans un endroit où il ne niche assurément pas!
  • 20 Bruants des prés
  • 50 Bruants chanteurs
À partir de maintenant, les choses vont de se précipiter. Nous commencerons bientôt à surveiller les vents du nord-est en espérant un océanite ou les conditions météorologiques du Grand Nord afin de prévoir l’arrivée d’un éventuel traquet. Allez-y, nous sommes prêts!!!