mardi 30 octobre 2012

Quand les oiseaux nous quittent...

Il semble s’être passé bien des choses chez nos oiseaux depuis une semaine… surtout des départs! Il y a bien eu quelques arrivées, mais ces espèces venant du nord semblaient n’être qu’en transit, cherchant désespérément la nourriture qui semble leur avoir manqué durant le voyage. Dans ma région comme ailleurs, les graines et fruits sauvages sont loin d’être abondants cet automne et il apparaît évident que ces oiseaux (jaseurs, durbecs et sizerins, par exemple) continueront leur chemin vers le sud au lieu de s’installer dans la région.
Durant cette dernière fin de semaine, les conditions d’observation étaient tout simplement idéales (selon mes propres critères, bien entendu!) avec du soleil, quelques rares averses et, enfin, des vents du nord-est. Ces vents tant attendus ont soufflé samedi et dimanche, mais sans la force qui les rend parfois désagréables et même nuisibles. Nous avons donc pu profiter de certains de leurs bienfaits près du fleuve sans devoir nous abriter comme c’est parfois le cas.
 
C’est encore vendredi matin que notre fin de semaine a commencé, cette fois avec une longue promenade à vélo dans les rangs de La Pocatière. Il s’agissait très probablement de notre dernière vraie randonnée à vélo pour l’automne; il est devenu évident que le nombre d’oiseaux pour chaque tour de pédalier n’en vaut plus vraiment l’effort.
 
Vendredi le 26 octobre, c’est tout de même un total de 38 espèces que nous avons pu trouver à travers les champs et boisés de La Pocatière. En voici une partie :
  • 1 Buse pattue
  • 2 Gélinottes huppées
  • 3 Bécassines de Wilson – Elles étaient en bordure d’un étang dans une ancienne sablière où l’espèce ne niche assurément pas. Il s’agit bien sûr d’oiseaux ayant fait une halte durant leur migration.
  • 35 Tourterelles tristes – La majorité se trouvait dans un champ de maïs fauché la semaine dernière. Ces champs expliquent probablement pourquoi les tourterelles sont présentement plutôt rares dans la ville.
  • 2 Pics mineurs
  • 6 Pics chevelus
  • 2 Grands Pics
  • 19 Geais bleus
  • 75 Corneilles d’Amérique
  • 41 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 12 Merles d’Amérique
  • 140 Étourneaux sansonnets
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 3 Jaseurs boréaux
  • 1 Plectrophane des neiges
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 1 Bruant hudsonien
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 16 Juncos ardoisés
  • 20 Carouges à épaulettes – Leur nombre diminue toujours rapidement après la coupe du maïs. Il y a 25 ans, à l’époque où la culture du maïs était rare dans la région (et où le maïs se retrouvait dans les bols de céréales plutôt que dans les voitures), les carouges et les quiscales disparaissaient dès le mois d’août!
  • 8 Durbecs des sapins
  • 1 Roselin pourpré
  • 6 Sizerins flammés
  • 3 Tarins des pins
  • 1 Chardonneret jaune
  • 1 Gros-bec errant
  • 20 Moineaux domestiques
Nous avions décidé de réserver la journée de samedi pour notre excursion à Rivière-Ouelle. Les prévisions météorologiques annonçaient des conditions frôlant la perfection, avec un ciel variable et des vents du nord-est avoisinant les 15 km/h. Comme la semaine dernière, la visibilité au large était excellente au niveau de l’eau malgré le fait que les montagnes de Charlevoix ne se découpaient pas nettement à l’horizon (il me reste encore des choses à apprendre pour bien saisir ce qui favorise ou non une bonne visibilité…!). Les conditions s’annonçaient donc idéales pour chercher des espèces arrivant de l’estuaire, dont les visites jusqu’ici cet automne ont été plutôt rares.
Peut-être est-ce parce que les vents ne faisaient que commencer à souffler du nord-est, mais relativement peu des oiseaux souhaités semblent avoir été poussés jusqu’à nous. Les Eiders à duvet, pour ne nommer qu’eux, se sont laissé désirer avec « seulement » 205 individus. Les vents du nord-est ont toujours été les préférés des eiders, mais ce sont toujours ces canards qui ont le dernier mot! Le nombre de macreuses a aussi été modeste, suivant la tendance notée depuis le début de l’automne.
 
Notre randonnée à Rivière-Ouelle de samedi le 27 octobre nous aura fourni 50 espèces, surtout aquatiques, comme par exemple :
  • 600 Oies des neiges
  • 52 Bernaches du Canada
  • 19 Canards noirs
  • 3 Canards colverts – Une grosse baisse depuis la semaine dernière!
  • 3 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 205 Eiders à duvet
  • 20 Macreuses à front blanc
  • 18 Macreuses brunes
  • 10 Macreuses à bec jaune
  • 4 Hareldes kakawis
  • 9 Garrots à œil d’or
  • 3 Harles couronnés
  • 10 Grands Harles
  • 35 Harles huppés
  • 54 Plongeons catmarins
  • 3 Plongeons huards
  • 2 Grèbes jougris
  • 3 Cormorans à aigrettes
  • 4 Grands Hérons
  • 1 Épervier brun
  • 2 Buses pattues
  • 8 Grands Chevaliers
  • 4 Mergules nains – Ils ont été la surprise de la journée, eux qui sont tout juste annuels dans la région, habituellement durant la deuxième moitié de novembre. Ces quatre oiseaux ont été vus séparément, se dirigeant tous vers le nord-est face au vent. Le quatrième oiseau est passé relativement près du quai en compagnie d’un Guillemot à miroir (ça prend vraiment un mergule pour qu’un guillemot nous semble gros!). En les suivant attentivement au télescope, nous avons remarqué que les couvertures sous-alaires du mergule ne semblaient pas vraiment noires comme les décrivent les guides d’identification, mais plutôt gris sombres. C’est probablement l’éclairage rasant du matin qui, en éclairant l’oiseau par-dessous, a créé cet effet. Les deux oiseaux se sont posés presque devant le quai, puis ont plongé ensemble. À noter que le 27 octobre est une date hâtive pour des mergules dans la région, battant notre record personnel établi l’an dernier (le 29 octobre). De plus, cette mention rejoint presque mon maximum d’oiseaux vus dans la région (cinq individus le 14 novembre 2010).
  • 8 Petits Pingouins – Ces gros alcidés aussi ont été bien présents samedi matin, peut-être poussés jusqu’ici par le même phénomène que les mergules.
  • 7 Guillemots à miroir
  • 1 Sittelle à poitrine rousse – Elle semblait vraiment en déplacement vers le sud-ouest le long du fleuve; un autre oiseau qui nous quitte!
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 220 Étourneaux sansonnets
  • 56 Jaseurs boréaux
  • 17 Plectrophanes des neiges
  • 1 Paruline à couronne rousse – Le 27 octobre représente pour moi une nouvelle date de présence tardive pour cette espèce. Mon record précédent avait été établi lors d’une sortie mémorable du club d’ornithologie du Cégep de La Pocatière au cap Tourmente le 26 octobre 1991 et égalé à Tadoussac en 1995.
  • 15 Durbecs des sapins
Durbec des sapins – Rivière-Ouelle – 27 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 4 Becs-croisés bifasciés
  • 150 Sizerins flammés – En un seul groupe!!!
Bien qu’un peu déçus du nombre de canards présents à Rivière-Ouelle (et de l’absence totale de bruants!), nous avons décidé de poursuivre jusqu’à Kamouraska afin de voir quels limicoles s’y cachaient encore. Là-aussi, la variété a bien sûr diminué ces dernières semaines, mais il restait encore certains oiseaux peu frileux, comme par exemple :
  • 9 Pluviers argentés
  • 1 Bécasseau maubèche
  • 1 Bécasseau sanderling
  • 25 Bécasseaux à croupion blanc
  • 90 Bécasseaux variables
Dimanche, j’ai enfin pu faire ma petite tournée sur les battures du Saint-Laurent à La Pocatière, remise à au moins deux reprises ces dernières semaines. La quantité de Canards colverts croisée en chemin m’a surpris, sûrement autant que le petit nombre noté la veille à Rivière-Ouelle. Il y a eu sans aucun doute un transfert d’oiseaux entre les deux municipalités durant la semaine. Comme j’ai effectué ma visite tôt le matin, j’ai dû me contenter d’une marée baissant rapidement qui a laissé tout le rivage et les battures herbeuses aux limicoles. Avec pour résultat que je n’en ai pas vu un seul… comme je m’y attendais. Les rivages pocatois n’ont jamais été aussi riches en bécasseaux que ceux des villages situés plus à l’est et c’est maintenant encore plus évident depuis que les populations de ces petits coureurs de grèves sont à la baisse.
J’en ai aussi profité pour inspecter certaines zones buissonneuses délaissées ces dernières semaines, faute de temps (surtout de « beau » temps!). Rien de bien spécial à noter si ce n’est encore une fois de beaux groupes de Jaseurs boréaux et quelques fringillidés traversant rapidement la région. Je suis toujours surpris de voir à quel point les jaseurs survolant un endroit réussissent à repérer rapidement les quelques arbres fruitiers qui s’y trouvent!
 
Dimanche le 28 octobre, ma tournée des battures et de certains rangs de La Pocatière m’aura donné un petit 34 espèces. Voici les principales :
  • 2000 Oies des neiges
  • 48 Canards noirs
  • 250 Canards colverts
  • 5 Canards souchets
  • 2 Sarcelles d’hiver
  • 2 Fuligules milouinans
  • 3 Petits Fuligules
  • 2 Gélinottes huppées
  • 2 Grands Hérons
  • 1 Bécassine de Wilson – Levée d’un fossé en bordure d’un champ.
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 100 Goélands argentés
  • 25 Goélands marins
  • 27 Alouettes hausse-col
  • 23 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 4 Merles d’Amérique
  • 7 Pipits d’Amérique
  • 200 Jaseurs boréaux – Il est plutôt inhabituel (mais non sans précédent) de voir 200 Jaseurs boréaux dans la région avant le mois de novembre! Certains oiseaux m’ont laissé admirer de près les détails de leur plumage…
Jaseur boréal – La Pocatière – 28 octobre 2012 © Claude Auchu
Jaseur boréal – La Pocatière – 28 octobre 2012 © Claude Auchu
Il est plutôt rare de voir un Jaseur boréal portant encore des traces de son plumage juvénile!
Jaseur boréal juvénile – La Pocatière – 28 octobre 2012 © Claude Auchu
Durant leur première année, les jeunes Jaseurs boréaux se distinguent des adultes
 par le bout de leurs rémiges primaires ne portant qu’une bordure jaune.
Jaseur boréal, première année – La Pocatière – 28 octobre 2012 © Claude Auchu
Chez les adultes, un croissant blanc au bout des primaires s’ajoute à la bordure jaune. 
Jaseur boréal adulte – La Pocatière – 28 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 3 Plectrophanes des neiges
  • 11 Durbecs des sapins
  • 1 Roselin pourpré
  • 1 Bec-croisé des sapins – Un autre qui nous quitte! Ce bec-croisé survolait un petit verger en criant et se dirigeait vers le sud-ouest…
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 13 Sizerins flammés
La journée de dimanche m’a permis à tout le moins de confirmer que bien des espèces ont quitté la région depuis une semaine. L’idée première de mes sorties est toujours de savoir le plus précisément possible quelles sont les espèces présentes dans la région à ce moment précis. Cette fois, je sais aussi que nous nous dirigeons directement vers un hiver « plate »!!!

mardi 23 octobre 2012

Un Pic à ventre roux... enfin!

Nous savons bien que les oiseaux sont plus nombreux –  je devrais peut-être plutôt dire « plus visibles » – immédiatement après le passage d’un front froid. En effet, une fois le ciel dégagé après la pluie, les oiseaux profitent des vents frais du nord-ouest pour descendre vers le sud. Parfois, si nous sommes chanceux, ces conditions peuvent s’étirer sur deux jours… Par la suite, au fur et à mesure que le beau temps persiste, les oiseaux se dispersent pour se nourrir et deviennent beaucoup plus discrets. Justement, après la pluie de la fin de semaine dernière, la température a été plutôt agréable durant la semaine, permettant aux oiseaux de quitter la région alors que nous étions occupés ailleurs (au boulot, pour être précis!).  Avec l’automne qui avance rapidement, allait-il encore y avoir des oiseaux à voir durant la fin de semaine prochaine??? Surtout qu’encore une fois, les prévisions météorologiques n’annonçaient rien de bon pour samedi et dimanche!

Heureusement, nous avons pu encore allonger notre fin de semaine en profitant d’un vendredi avec des conditions plutôt favorables pour l’observation des oiseaux. Nous en avons bien sûr profité pour nous rendre à Rivière-Ouelle. Au lever du jour, en regardant les côtes de Charlevoix qui se découpaient plus ou moins nettement à l’horizon, nous redoutions déjà une visibilité laissant à désirer pour notre session au quai. Quelle ne fut pas notre surprise de constater, une fois sur place, que la visibilité au large du quai était tout simplement excellente!!! Nous étions même en mesure d’identifier les oiseaux circulant au large jusqu’à la limite que nous imposait la courbure de la Terre! Sans blague!
Vendredi matin, nous avons aussi profité de conditions de vent très favorables, avec une petite brise passant de l’est au nord durant la matinée. Ces vents sont particulièrement recherchés par les Eiders à duvet et plusieurs en ont bien sûr profité pour migrer vers l’amont en venant frôler le quai. Même si les quantités pour les autres espèces nous ont paru plutôt faibles (particulièrement chez les passereaux), nous avons été agréablement surpris lorsque nous avons fait le décompte en fin de journée.
 
Ainsi, vendredi le 19 octobre, nous sommes demeurés à Rivière-Ouelle de 6 h 55 à 13 h 05, ce qui nous a permis de trouver 52 espèces. Voici les plus marquantes :
  • 10400 Oies des neiges
  • 2 Bernaches de Hutchins
  • 270 Bernaches du Canada
  • 117 Canards noirs
  • 160 Canards colverts
  • 1 Canard pilet
  • 7 Sarcelles d’hiver
  • 19 Fuligules milouinans
  • 1050 Eiders à duvet – C’est toujours un plaisir de voir arriver silencieusement des bandes de ces gros canards qui doivent parfois jouer du coude pour éviter le quai.
Eiders à duvet – Rivière-Ouelle – 19 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 41 Macreuses à front blanc
  • 28 Macreuses brunes
  • 4 Macreuses à bec jaune
  • 8 Hareldes kakawis
  • 15 Garrots à œil d’or
  • 3 Grands Harles – Nos premiers Grands Harles au fleuve cet automne. Ces canards d’eau douce attendent habituellement que les rivières où ils ont niché commencent à geler avant de rejoindre le fleuve (et encore, c’est souvent à l’embouchure des rivières qu’ils sont alors trouvés).
  • 74 Harles huppés
  • 69 Plongeons catmarins
  • 17 Plongeons huards
  • 1 Grèbe jougris
  • 105 Cormorans à aigrettes
  • 9 Grands Hérons
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 1 Buse pattue – Notre première de l’automne, légèrement tardive comparativement à la moyenne des 30 dernières années.
  • 6 Grands Chevaliers
  • 1 Mouette tridactyle – Cet oiseau se déplaçant loin au large m’a fait sourire. En repérant ce minuscule point blanc sur fond de montagnes charlevoisiennes, j’ai levé le bras gauche jusqu’à l’oculaire de mon télescope pour pousser le grossissement jusqu’à 60X. Du coin de l’œil, j’ai vu Christiane faire exactement la même chose au même moment! J’ai simplement dit « tridac? », auquel elle a répondu un petit « oui! ». Pourquoi avons-nous allumé tous les deux sur cet oiseau en particulier, qui était tout de même à plusieurs kilomètres au large?!?
  • 15 Guillemots à miroir – Ils deviennent de plus en plus communs à l’approche de novembre, le mois où ils atteignent toujours leur maximum d’abondance dans la région.
  • 3 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 9 Geais bleus
  • 240 Corneilles d’Amérique
  • 110 Alouettes hausse-col
  • 8 Jaseurs boréaux
  • 3 Plectrophanes des neiges – Nos premiers de l’automne.
  • 1 Bruant hudsonien
  • 7 Juncos ardoisés
  • 10 Carouges à épaulettes
  • 1 Vacher à tête brune – Un oiseau accompagnait les carouges dans un champ de maïs fraîchement fauché. Les vachers sont toujours incroyablement rares ici en automne.
  • 2 Durbecs des sapins
  • 2 Sizerins flammés
  • 17 Tarins des pins
  • 1 Chardonneret jaune
  • 2 Gros-becs errants
  • 23 Moineaux domestiques
Ce fut une autre belle matinée, mais notre crainte que les bruants aient déjà quitté la région semblait se confirmer.
 
Avec toute la pluie qui est tombée sur la région, la journée de samedi ne nous aura pas fourni grand-chose chez les oiseaux. Mais, même en faisant le ménage, Christiane a les oiseaux à l’œil. En passant le balai, elle a remarqué par la fenêtre de la cuisine que des plumes tombaient du ciel en provenance d’un grand frêne derrière la maison. Aux jumelles, elle a tôt fait d’en trouver la source : bien caché dans l’arbre, un Faucon émerillon dévorait un Junco ardoisé!
 
Pour dimanche, nous avions au programme une visite sur les battures du fleuve à La Pocatière et, ensuite, d’étirer cette promenade à travers champs et zones buissonneuses. Des vents forts du sud-ouest annoncés pour toute la journée nous ont obligé à modifier nos plans. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous avons plutôt décidé de refaire à peu près le même trajet que dimanche dernier, en espérant secrètement autant de bruants.
Moins de 40 minutes après notre départ, nous avons eu une très agréable surprise! Arrêtés pour permettre à Christiane d’inscrire dans son calepin les premiers oiseaux rencontrés, nous avons vu un pic arriver de nulle part. Heureusement, il s’est posé dans un thuya sec près de nous et… paf! un Pic à ventre roux!!! Ce beau mâle semblait reprendre son souffle et, me laissant à peine le temps de prendre quelques mauvaises photos, il est reparti vers le sud-ouest au-dessus des champs. Tout s’est passé très rapidement, en moins de 30 secondes! La rencontre avec ce pic dans ma région natale était due depuis longtemps. L’automne dernier, des oiseaux ont été vus à Sept-Îles, à Mingan et pas moins de neuf en Gaspésie; c’était presque gênant de ne jamais en avoir trouvé un chez moi…!
Peut-être serez-vous surpris, mais il ne s’agit que de ma deuxième mention à vie de cette espèce! Cette mention me permet aussi de faire un heureux changement à ma liste d’oiseaux. C’est que ma liste est divisée en deux sections depuis plusieurs années. Il y a d’abord ma liste dite « honorable », qui contient les espèces que j’ai trouvées moi-même ou qui ont été trouvées par une personne qui m’accompagnait sur le terrain. J’ai aussi une liste dite « honteuse » qui comprend les espèces trouvées par d’autres et pour lesquelles mon mérite se limite au seul fait de m’être simplement déplacé pour les voir. Un des plaisirs de cette double liste est qu’il est possible de transférer une espèce honteuse vers la liste honorable. C’est maintenant fait pour le Pic à ventre roux qui se trouvait sur ma liste honteuse depuis le 24 février 1987, lorsque des amis m’avaient amené voir un mâle qui hivernait au lac Saint-Joseph, près de Québec. Tout à fait par hasard, c’est aussi cet hiver-là que Christiane a vu son seul autre Pic à ventre roux au Québec, le premier à s’être présenté au Saguenay.
Mis à part l’oiseau-vedette, nous avons été surpris de trouver encore une belle quantité de juncos, dont un groupe de près de 75 individus! Il faut donc croire que tous les petits granivores n’avaient pas quitté la région comme nous le craignions.
 
Dimanche le 21 octobre, notre promenade nous aura donné 35 espèces à La Pocatière entre 7 h 15 à 12 h 15, un résultat tout de même respectable puisque aucun milieu aquatique n’a été visité. Voici certaines des espèces rencontrées :
  • 1 Bernache de Hutchins
  • 148 Bernaches du Canada
  • 1 Pic à ventre roux – Une première très attendue pour ma région!
Pic à ventre roux – La Pocatière – 21 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 1 Pic mineur
  • 2 Grands Pics
  • 10 Geais bleus
  • 100 Corneilles d’Amérique
  • 26 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 50 Merles d’Amérique
  • 17 Jaseurs boréaux
  • 1 Jaseur d’Amérique
  • 1 Paruline à croupion jaune – La seule paruline de la fin de semaine!
  • 4 Bruants hudsoniens
  • 3 Bruants familiers
  • 7 Bruants chanteurs
  • 15 Bruants à gorge blanche
  • 7 Bruants à couronne blanche
  • 180 Juncos ardoisés
  • 180 Carouges à épaulettes
  • 3 Becs-croisés bifasciés
  • 95 Tarins des pins – Comme noté la semaine dernière, plusieurs de ces oiseaux se nourrissaient dans les herbacées…
  • 5 Gros-becs errants
Une sortie autrement ordinaire peut parfois passer à l’histoire à cause d’un seul oiseau. Cette fois, dans mes souvenirs, le 21 octobre 2012 rimera avec Pic à ventre roux!
 
Dans mon message du 13 août dernier, je vous parlais d’un Chevalier errant trouvé en Illinois, une mention hors de l’ordinaire pour cet oiseau de la côte ouest. Mais voilà une surprise encore plus marquante : un Chevalier de Sibérie, l’équivalent asiatique du Chevalier errant, a été trouvé au Massachusetts jeudi dernier!!! En Amérique, il ne s’agit que de la troisième mention confirmée de ce limicole en dehors de l’Alaska (où il est régulier en bordure de la mer de Béring) et, bien sûr, de la première pour la côte atlantique!

mardi 16 octobre 2012

Des juncos en quantité

Nous venons de traverser une fin de semaine très intense où les oiseaux débordaient d’énergie. Nous nous sentions vraiment dans le cœur de l’automne, mais avec déjà une forte odeur de début d’hiver! Les conditions météorologiques qui changeaient très rapidement ont interrompu les déplacements migratoires de certaines espèces, ce qui les a rendues très visibles. Les Juncos ardoisés, en particulier, étaient très en évidence avec des bandes notées autant en bordure des forêts qu’en ville, dans les champs ou même sur les rivages du fleuve, loin de tout arbre!

Notre promenade de vendredi matin a dû, encore une fois, être retardée jusqu’à ce que les précipitations de pluie et de neige cessent. Une fois à l’extérieur, en parcourant la ville, nous avons rapidement remarqué que les oiseaux étaient extrêmement fébriles, plusieurs venant visiblement de se poser ici, bloqués par les précipitations.

À La Pocatière, durant les 150 minutes de l’excursion de vendredi le 12 octobre, nous avons pu observer, entre autres :
  • 1 Urubu à tête rouge
  • 1 Épervier brun
  • 1 Faucon émerillon
  • 2 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 1 Grive fauve – Cet oiseau tardif fut la surprise de la matinée! La Grive fauve quitte habituellement la région très discrètement bien avant la mi-septembre.
  • 7 Grives solitaires
  • 60 Merles d’Amérique
  • 22 Jaseurs boréaux
  • 2 Jaseurs d’Amérique – Deux juvéniles accompagnaient les Jaseurs boréaux et les merles dans trois arbres fruitiers décoratifs situés sur les terrains de la ville. Ces arbres n’ont pas les mêmes cycles que les arbres fruitiers sauvages et produisent des fruits pratiquement à chaque année!
Jaseur d’Amérique juvénile – La Pocatière – 12 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants familiers
  • 14 Bruants chanteurs
  • 2 Bruants de Lincoln
  • 35 Bruants à gorge blanche
  • 5 Bruants à couronne blanche
  • 55 Juncos ardoisés
  • 6 Quiscales bronzés
  • 8 Roselins pourprés
  • 1 Roselin familier
  • 65 Tarins des pins – Une trentaine de tarins se nourrissaient de ce qui semblait être des graines d'épervières sur une pelouse. En novembre 2007, nous avions vu un groupe de sizerins (contenant trois Sizerins blanchâtres!) faire exactement la même chose à Rivière-Ouelle. Lorsque les tarins sont obligés de se nourrir de graines d’aussi petites fleurs au milieu de l’automne, c’est que la nourriture est déjà très rare!!!
  • 5 Gros-becs errants
La grande majorité des oiseaux rencontrés vendredi matin avait comme préoccupation première de faire le plein de nourriture. Après une nuit à migrer et une matinée à lutter contre vent, pluie et neige, il était bien sûr important pour eux de refaire des réserves afin d’être prêts à repartir la nuit suivante.

C’est samedi matin que nous avons fait notre promenade à Rivière-Ouelle, sous un ciel variable et un bon vent frisquet de l’ouest. La visibilité, si importante lorsque l’on regarde le fleuve, était plutôt faible, ce qui a rendu difficile voire impossible l’identification des oiseaux circulant loin au large du quai. Plusieurs oiseaux ont donc réussi à passer devant nous sans que nous puissions les identifier. Malgré tout, les déplacements ont été très intéressants, avec une belle diversité d’espèces.

À Rivière-Ouelle, samedi le 13 octobre, nous avons réussi à trouver pas moins de 60 espèces entre 6 h 50 à 12 h 40. Voici les plus marquantes :
  • 10000 Oies des neiges
  • 1 Oie de Ross – Une juvénile est trouvée parmi les Oies des neiges. Curieusement, aucun adulte ne l’accompagnait. Il était beaucoup plus facile de voir cette espèce dans la région durant les années 1980, avant que l’effarouchage systématique et la chasse printanière ne rendent les groupes d’oies inapprochables.
  • 500 Bernaches du Canada
  • 1 Canard d’Amérique
  • 190 Canards noirs
  • 500 Canards colverts – Une quantité sans précédant dans la région à la mi-octobre!
  • 1 Canard souchet
  • 1 Canard pilet
  • 7 Sarcelles d’hiver
  • 18 Fuligules à collier
  • 34 Fuligules milouinans
  • 30 Petits Fuligules – Il est plutôt rare de voir autant de Petits Fuligules et de Fuligules à collier au quai de Rivière-Ouelle où les milouinans sont toujours largement dominants. C’est que les deux premières espèces préfèrent les étangs d’eau douce alors que les milouinans recherchent plutôt l’eau salée en dehors de la saison de nidification.
  • 454 Eiders à duvet
  • 69 Macreuses à front blanc
  • 161 Macreuses brunes
  • 14 Macreuses à bec jaune
  • 4 Hareldes kakawis
  • 5 Petits Garrots
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 16 Harles huppés
  • 32 Plongeons catmarins
  • 6 Plongeons huards
  • 5 Grèbes jougris
  • 3 Fous de Bassan – Il s’agissait de trois adultes, rarement vus aussi tard en automne où les juvéniles sont habituellement plus réguliers.
  • 90 Cormorans à aigrettes
  • 7 Grands Hérons
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 2 Faucons émerillons – Un individu migrant vers le sud-ouest en rasant les flots au large du quai nous a brusquement ramené à l’esprit à quel point cette espèce peut parfois ressembler à un océanite!
  • 1 Grue du Canada – L’oiseau trouvé il y a deux semaines fréquentait encore les mêmes battures.
Grue du Canada – Rivière-Ouelle – 13 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 9 Grands Chevaliers
  • 1 Petit Pingouin
  • 3 Guillemots à miroir
  • 3 Mésanges à tête noire
  • 2 Mésanges à tête brune – Il s’agit bien entendu d’oiseaux « en migration ».
  • 1 Sittelle à poitrine rousse – Elle devient de plus en plus rare au fur et à mesure que l’automne avance! C’est probablement pourquoi elle devient présentement de plus en plus abondante dans le centre des États-Unis!
  • 3 Troglodytes des forêts
  • 1 Grive solitaire
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 4 Bruants hudsoniens
  • 132 Juncos ardoisés
  • 2 Durbecs des sapins
  • 20 Becs-croisés bifasciés
Bec-croisé bifascié – Rivière-Ouelle – 13 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 1 Sizerin flammé – Notre premier cet automne; durant l’après-midi, nous en avons trouvé un autre à une mangeoire de La Pocatière.
  • 2 Tarins des pins
N’eut été de la visibilité au quai, le nombre de canards de mer identifiés durant cette excursion aurait plus que doublé! Une bien belle matinée!

Il nous restait la matinée de dimanche pour essayer de patrouiller avec efficacité les routes de la campagne pocatoise afin de trouver d’autres passereaux en migration. Une fine bruine nous a accompagné durant les deux premières heures, mais nous avons tout de même réussi à trouver quelques espèces qui ne seront possiblement plus revues de l’automne…

Ainsi, dimanche le 14 octobre, une randonnée à La Pocatière entre 7 h 15 à 11 h 15 nous aura fourni 46 espèces différentes, dont :
  • 1 Bécasseau semipalmé
  • 4 Pics mineurs
  • 4 Pics chevelus
  • 135 Corneilles d’Amérique
  • 14 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 3 Sittelles à poitrine blanche – Avec les deux oiseaux notés vendredi, il y a donc présentement au moins cinq Sittelles à poitrine blanche sur le territoire de La Pocatière, ce qui est excellent!
  • 1 Merlebleu de l’Est
  • 93 Merles d’Amérique
  • 3 Jaseurs boréaux
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 6 Bruants hudsoniens
  • 9 Bruants familiers
  • 1 Bruant fauve
  • 19 Bruants chanteurs
  • 34 Bruants à gorge blanche
  • 26 Bruants à couronne blanche
  • 160 Juncos ardoisés
  • 150 Carouges à épaulettes
  • 150 Quiscales bronzés
  • 3 Roselins pourprés
  • 2 Becs-croisés bifasciés
  • 1 Sizerin flammé
  • 22 Tarins des pins
  • 15 Gros-becs errants
Une fin de semaine avec une telle densité de passereaux en migration n’est pas aussi courant dans la région de La Pocatière que dans certains endroits situés plus stratégiquement. Nous en sommes particulièrement conscients pour avoir habité un tel endroit durant quelques années… Cependant, La Pocatière est située à mi-chemin entre Montréal et Gaspé et dans la zone où l’eau salée de l’estuaire commence à vraiment faire sentir son effet. D’une certaine façon, nous avons le meilleur des deux mondes : y a-t-il beaucoup d’endroits au Québec où l’on peut voir des Tyrans huppés et des Eiders à duvet nicher dans le même secteur???

mardi 9 octobre 2012

Pris entre deux fronts

Dommage, nous n’avons pas vu de Traquet motteux ni de Tyran de l’Ouest durant cette longue fin de semaine! À vrai dire, comme plusieurs autres observateurs au Québec, la fin de semaine de l’Action de grâces aura surtout été marquée par des changements rapides de température. Les fronts d’averses et les percées de soleil se sont succédés continuellement durant les quatre jours de notre longue fin de semaine, rendant difficile la planification des différentes excursions. Il nous est arrivé à plusieurs reprises de devoir attendre la fin d’une averse avant d’oser mettre le nez (et les jumelles) dehors. Non, vraiment, ce ne fut pas la fin de semaine espérée…
Malgré les sorties souvent écourtées, nous avons pu prendre le poulx des déplacements des différentes espèces d’oiseaux ces derniers jours. Comme on s’y attendait, les frugivores et granivores disparaissent peu à peu, grappillant en chemin le peu de nourriture disponible cet automne. Les Merles d’Amérique, pour ne nommer qu’eux, mangent déjà les fruits des Nerpruns cathartiques alors qu’en général, les oiseaux attendent les mois de décembre ou de janvier pour les consommer (d’ailleurs, je me suis toujours demandé pourquoi!). D’autres essayaient de mettre en pièces des pommettes qui, en octobre, sont encore dures comme de la pierre! Pourtant, certains insectes et les lombrics sont encore bien présents. De même, il est de plus en plus difficile de trouver des fringillidés ailleurs qu’aux mangeoires. Même les corneilles semblent quitter la région avec une certaine hâte cet automne…

Pour nous, la fin de semaine a donc débuté vendredi matin avec une première sortie retardée à cause de la pluie et du brouillard. Une fois à l’extérieur, nous n’avons pas eu le temps de nous rendre dans les boisés comme prévu, nous nous sommes donc contentés d’en frôler les bordures à vélo. Nous n’aurons donc qu’une idée partielle de l’état des populations d’oiseaux dans ces habitats.

Notre sortie à La Pocatière ce vendredi 5 octobre n’aura duré qu’un petit 3 h 15 et nous aura fourni :
  • 3 Urubus à tête rouge
  • 15 Geais bleus
  • 330 Corneilles d’Amérique – Les premiers vrais groupes de corneilles de l’automne étaient bien en évidence durant la fin de semaine.
  • 40 Alouettes hausse-col
  • 5 Merlebleus de l’Est – De plus en plus facile à voir dans la région en automne.
  • 46 Merles d’Amérique
  • 22 Pipits d’Amérique
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 11 Bruants familiers
  • 21 Bruants chanteurs
  • 175 Carouges à épaulettes
  • 400 Quiscales bronzés – Un champ de maïs encore sur pied accueillait cette masse grouillante et bruyante d’oiseaux noirs.
  • 3 Roselins pourprés
  • 3 Tarins des pins
  • 1 Gros-bec errant
Pour la journée de samedi, les météorologues prévoyaient de la pluie à partir de 7 h 00 le matin et s’étirant ensuite toute la journée. Au lever, le sol était encore sec et nous espérions avoir le temps d’explorer un petit boisé situé tout près de chez nous avant que les précipitations ne débutent. C’est en mettant mes jumelles autour de mon cou le pied dans la porte que j’ai noté les premières gouttes… qui ont ensuite été suivies de plusieurs autres durant toute la journée! L’excursion de la journée venait d’être annulée.

Tôt dimanche matin, alors que le front de nuages de la veille s’éloignait très doucement de la région, nous avons pris la route de Rivière-Ouelle. Le temps était encore très sombre et un vent puissant de l’ouest soufflait à La Pocatière au moment de notre départ. D’ailleurs, nous avons passé l’avant-midi entre deux fronts, avec le ciel partiellement dégagé au nord-est et des nuages noirs au sud-ouest!
Heureusement pour nous, en arrivant au quai de Rivière-Ouelle, le vent était beaucoup moins fort qu’à La Pocatière et il provenait du nord. La température était plutôt fraîche, mais les conditions nous semblaient excellentes pour scruter le large. Il ne manquait donc que les oiseaux… qui nous ont peut-être fait faux bond. En effet, si la variété des espèces était encore appréciable, les quantités et surtout les espèces plus rares (qui sont toujours la cerise sur le sunday!) n’ont pas été au rendez-vous.

Dimanche le 7 octobre, notre excursion à Rivière-Ouelle s’est étirée de 6 h 40 à 12 h 30 et nous aura tout de même fourni 60 espèces. Voici les principales :
  • 5000 Oies des neiges
  • 250 Bernaches du Canada
  • 6 Canards d’Amérique
  • 565 Canards noirs
  • 470 Canards colverts
  • 1 Canard souchet
  • 20 Canards pilets
  • 12 Sarcelles d’hiver
  • 5 Fuligules à collier
  • 36 Fuligules milouinans
  • 120 Eiders à duvet – Motivés par les vents modérés du nord, quelques groupes d’eiders ont enfin été notés remontant le fleuve! Pour nous, leurs passages devant le quai en automne sont toujours des attractions à ne pas manquer!
  • 17 Macreuses à font blanc
  • 31 Macreuses brunes
  • 2 Hareldes kakawis – Nos premiers de l’automne!
  • 6 Garrots à oeil d’or
  • 6 Harles huppés
  • 1 Gélinotte huppée – Comme il arrive parfois en automne, une gélinotte tambourinait avec vigeur dans un boisé.
  • 27 Plongeons catmarins
  • 8 Plongeons huards
  • 1 Grèbe à bec bigarré
  • 2 Grèbes esclavons
  • 1 Grèbe jougris
  • 70 Cormorans à aigrettes
  • 16 Grands Hérons
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 3 Buses à queue rousse – En bordure du fleuve, deux individus tournoyaient haut dans le ciel en compagnie de l’Épervier brun et des deux Faucons pèlerins. De vrais migrateurs!
  • 2 Faucons pèlerins
  • 2 Petits Pingouins
  • 3 Pics flamboyants
  • 325 Corneilles d’Amérique
  • 7 Grands Corbeaux
  • 17 Alouettes hausse-col
  • 2 Merlebleus de l’Est
  • 12 Merles d’Amérique
  • 2 Jaseurs d’Amérique
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 1 Bruant hudsonien
  • 6 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 10 Bruants à gorge blanche
  • 7 Bruants à couronne blanche
  • 68 Juncos ardoisés – Cette semaine, c’était au tour des juncos d’être en évidence!
  • 1 Quiscale bronzé
  • 3 Tarins des pins
  • 1 Chardonneret jaune
  • 1 Gros-bec errant
Durant tout l’avant-midi, des averses parfois très denses tombaient vers le sud-ouest. En terminant notre sortie, les premières gouttes nous ont finalement atteint, pour tomber avec régularité pour le reste de la journée.
Pour l’anecdote, lors de notre premier « scan » au large depuis le quai, nous avons vu le Kruzenstern, cet énorme voilier russe, longer les côtes de Charlevoix en route vers Québec.

Pour lundi, puisque de belles conditions étaient enfin prévues, nous avions décidé de reprendre l’excursion à moitié ratée vendredi matin. Malheureusement, une pluie inattendue nous a encore obligé à retarder notre départ au milieu de l’avant-midi et à écourter notre trajet. Nous nous sommes concentrés sur les battures du Saint-Laurent d’où nous avons tout de même noté les premières traces de neige sur les plus hauts sommets de Charlevoix.

Nous aurons observé 52 espèces durant la mini-excursion de 3 h 45 à La Pocatière lundi le 8 octobre, parmi lesquelles :
  • 2000 Oies des neiges
  • 340 Bernaches du Canada
  • 164 Canards noirs
  • 12 Canards colverts
  • 5 Canards pilets
  • 3 Sarcelles d’hiver
  • 40 Eiders à duvet
  • 24 Macreuses brunes
  • 1 Macreuse brune
  • 7 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Buse à queue rousse
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Faucon pèlerin
  • 7 Pluviers semipalmés
  • 8 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Bécasseau à poitrine cendrée
  • 1 Bécasseau variable
  • 80 Corneilles d’Amérique
  • 15 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Cet oiseau fréquente une mangeoire située dans la ville de La Pocatière depuis la fin du mois d’août. Dans la région, cette sittelle se trouve près de la limite nord de son aire de nidification et elle est vue presque exclusivement en hiver, mais en nombre variable d’une année à l’autre.
  • 14 Merles d’Amérique
  • 6 Jaseurs boréaux – Si les merles se nourrissent déjà des quelques fruits présents dans les arbres, les Jaseurs boréaux observés lundi attrapaient des insectes en vol!
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 8 Bruants familiers
  • 2 Bruants des prés
  • 13 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 11 Bruants à gorge blanche
Bruant à gorge blanche – La Pocatière – 8 octobre 2012 © Claude Auchu
Bruant à gorge blanche – La Pocatière – 8 octobre 2012 © Claude Auchu
  • 3 Bruants à couronne blanche
  • 11 Juncos ardoisés
  • 3 Roselins pourprés
  • 15 Tarins des pins
C’est dommage de n’avoir pu profité comme il se doit d’une fin de semaine avec un historique aussi riche que celui de l’Action de grâces. Pour moi, depuis la fin des années 1970, les fins de semaine de trois jours ont toujours été consacrées aux oiseaux. Mais c’est bien une des premières fois où je ne bénéficie pas d’au moins une belle journée pour le faire…!