Depuis le début du mois de février, trouver des Geais bleus, des Tourterelles tristes (!!!) et les espèces que nous suivions aux mangeoires depuis le début de l’hiver représente des défis pour nous à chacune de nos sorties! De mémoire, il faudrait remonter en 1993-1994 pour retrouver un hiver aussi pauvre en oiseau. Cet hiver-là, je n’avais eu aucune mention de Sittelle à poitrine rousse en décembre et en janvier et seulement deux en février. Pour que cette espèce quitte la région de la sorte, il fallait vraiment une pénurie massive de nourriture! Mes notes m’indiquent que c’est le 23 février que j’avais enfin trouvé mes premières Sittelles à poitrine rousse de l’année. Curieusement, j’en avais alors eu quatre à des sites dans la ville que j’avais pourtant inspectés presque quotidiennement depuis décembre. Je me demande encore d’où ces oiseaux pouvaient bien provenir… Toujours est-il que nous nous retrouvons avec une fin d’hiver qui s’annonce longue. Bien entendu, nous allons continuer à faire nos promenades habituelles avec autant d’attention mais, faute d’oiseaux, ces tournées nous semblent souvent écourtées.
Samedi dernier, avec le thermomètre indiquant tout juste le point de congélation au lever du soleil, l’occasion était belle de visiter le quai de Rivière-Ouelle. Nous espérions bien sûr que le Saint-Laurent soit libre de glaces et que la température douce des derniers jours ait motivé quelques goélands à se déplacer. Sur place, la visibilité était excellente, mais des vents de 30 km/h du sud-ouest sont venus anéantir nos espoirs! Les quelques goélands présents arrivaient du nord-est face aux vents et volaient presque sur place en franchissant le quai. Les Grands Harles se dirigeaient plutôt vers le nord-est, vent de dos, et passaient comme des flèches devant nous! Avec de tels vents, la partie forestière prévue pour cette excursion a été pour ainsi dire annulée.
Les résultats de l’excursion ont été très faibles, mais donnent tout de même une bonne idée du peu qu’il y avait à voir sur le territoire de Rivière-Ouelle ce samedi 16 février :
-
4 Grands Harles
- 4 Goélands marins
- 55 Pigeons bisets
- 1 Harfang des neiges – Il faisait presque pitié posé au sol dans un champ labouré sans trace de neige près de lui!
- 8 Corneilles d’Amérique
- 18 Grands Corbeaux
- 4 Mésanges à tête noire
- 165 Étourneaux sansonnets
- 17 Sizerins flammés
- 1 Moineau domestique
Voici ce que nous avons réussi à voir à La Pocatière dimanche le 17 février malgré les conditions adverses :
-
6 Tourterelles tristes – Habituellement, il est plutôt facile de voir plus de 50 individus en une journée à La Pocatière en février.
- 1 Pic chevelu
- 6 Corneilles d’Amérique
- 13 Grands Corbeaux
- 13 Mésanges à tête noire
- 3 Sittelles à poitrine blanche
- 7 Étourneaux sansonnets
- 2 Juncos ardoisés – Ces deux juncos se trouvaient à un peu moins de 500 mètres de la mangeoire où jusqu’à sept oiseaux avaient été observés en janvier. Et les autres, où sont-ils?
- 200 Sizerins flammés – La semaine dernière, en nous rendant au travail à pied, de bons petits groupes de sizerins avaient été aperçus. Les 200 observés dimanche ont été vus survolant la ville et n’arrêtant que brièvement aux mangeoires. Peut-on espérer que les oiseaux qui ont hiverné aux États-Unis remontent enfin vers le nord?
- 9 Moineaux domestiques
Les premières corneilles migratrices devraient faire leur apparition dans la région d’ici deux semaines. Contrairement à l’an dernier où plusieurs individus avaient hiverné à La Pocatière, leur arrivée devrait cette fois être facilement remarquée. Les premiers signes du printemps se manifestent déjà chez les mammifères avec des pistes bien visibles de Ratons-laveurs et de Mouffettes rayées et l’odeur caractéristique des Renards roux en chaleur!