mardi 29 juillet 2014

Faucons émerillons, Moqueur roux et framboises!

La semaine dernière, je mentionnais que la fin de juillet a toujours été ornithologiquement très tranquille pour moi. Cette semaine, sans rareté comme le bec-en-ciseaux pour pimenter nos sorties, le naturel a rapidement repris sa place. Les conditions météorologiques n’ont pas été faciles non plus avec beaucoup de vent samedi et des averses parfois fortes dimanche. Malgré tout, j’ai été incapable de demeurer à l’intérieur et mes sorties, bien que moins fructueuses que je ne l’aurais souhaitées, ont bel et bien eu lieu.

Samedi, ayant entendu le fort vent du sud-ouest siffler durant la nuit, Christiane a décidé de me laisser aller seul observer les oiseaux. Elle m’a cependant bien averti : « Tu es mieux de ne rien voir! ». Ce curieux avertissement vient du fait qu’à quelques reprises, j’ai profité d’excursion en solitaire pour trouver des oiseaux vraiment dignes d’intérêt. Durant les sept ans où nous avons habité aux Escoumins, je me souviens avoir ainsi dénicher des raretés telles un Gobemoucheron gris-bleu (à deux reprises), un Chevelier semipalmé et même deux Mouettes blanches! Depuis que nous sommes à La Pocatière, c’est une Barge marbrée, une Hirondelle noire, un Troglodyte de Caroline et un Bruant sauterelle que j’ai trouvés après que Christiane ait décidé de demeurer à la maison. Elle a réussi à voir certains de ces oiseaux plus tard dans la journée ou encore le lendemain, mais me savoir seul sur le terrain la rend toujours un peu nerveuse…!
Elle a pu dormir tranquille samedi matin puisque, aux prises avec le furieux vent du sud-ouest qui ne me laissait que peu d’abri, j’ai parcouru nos sites habituels à la vitesse de l’éclair. Il y avait en effet bien peu d’oiseaux pour me tenir occupé. Le fleuve avait pris sa teinte grise typique des journées « plates » et le feuillage s’agitait bruyamment dans les arbres en laissant les passereaux hors d’atteinte.

Samedi le 26 juillet, ma petite sortie à Rivière-Ouelle ne m’aura fourni que 41 espèces entre 4 h 55 et 10 h 10. Les voici :
  • 8 Oies des neiges
  • 9 Canards noirs
  • 20 Canards colverts – Sauf pour quelques familles, les canards sont présentement très discrets dans la région. On peut deviner qu’ils sont en mue, cachés dans les sections les plus secrètes des marais.
  • 2 Sarcelles d’hiver
  • 26 Eiders à duvet
  • 3 Macreuses à front blanc
  • 7 Plongeons catmarins – Où sont donc les 123 catmarins comptés la semaine dernière sous une température pourtant très semblable, mais moins venteuse?
  • 1 Grèbe jougris – Mon premier de l’automne. Depuis quelques années, ce grèbe a pris l’habitude d’arriver dans la région dès la fin de juillet, soit deux semaines plus tôt qu’il y a 10 ans.
  • 6 Cormorans à aigrettes
  • 5 Grands Hérons
  • 5 Petits Pingouins
  • 350 Goélands à bec cerclé
  • 5 Goélands argentés
  • 7 Goélands marins
  • 7 Pigeons bisets
  • 4 Tourterelles tristes – Les vents du sud-ouest étaient assez puissants pour que les tourterelles se tiennent à l’horizontal sur les fils.
  • 4 Faucons émerillons – En plus d’un adulte croisé à un autre site, j’ai rencontré trois immatures posés côte-à-côte sur un fil électrique en bordure du fleuve. Par expérience, je sais que les adultes ne se posent que rarement, sinon jamais, sur des perchoirs artificiels.
Faucons émerillons – Merlins – Falco colombarius
 Rivière-Ouelle – 26 juillet 2014 © Claude Auchu
 
Faucon émerillon – Merlin – Falco colombarius
Les dessous roussâtres sont caractéristiques des immatures.
Rivière-Ouelle – 26 juillet 2014 © Claude Auchu
  • 1 Moucherolle des aulnes
  • 3 Viréos aux yeux rouges
  • 1 Geai bleu
  • 55 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 2 Mésanges à tête noire
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 4 Grives à dos olive
  • 12 Merles d’Amérique
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Moqueur roux – J’ai appris samedi matin qu’un couple de Moqueurs roux niche bien caché dans des rosiers à seulement 500 mètres du quai. Christiane et moi sommes pourtant passés à cet endroit à maintes reprises, mais sans les voir! En sachant où chercher, j’ai finalement pu entrevoir un des oiseaux.
  • 80 Étourneaux sansonnets
  • 5 Jaseurs d’Amérique
  • 3 Parulines masquées
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 3 Bruants familiers
  • 2 Bruants des prés
  • 18 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 16 Carouges à épaulettes
  • 2 Quiscales bronzés
  • 8 Chardonnerets jaunes
  • 1 Moineau domestique
Après un samedi de vent et même de pluie, je ne m’attendais vraiment pas à mieux pour dimanche. Au lever dimanche matin, surprise!, le temps est sec et le vent est faible!!! Alors, on déjeune en vitesse et nous voilà à l’extérieur avant que la pluie annoncée n’atteigne la région. Une bonne partie de la promenade s’est déroulée dans une zone buissonneuse où les nombreux petits passereaux semblaient aussi fébriles que nous face au beau temps. Nous n’avons réussi à identifier qu’une faible proportion des oiseaux présents qui se poursuivaient sans cesse, traversant la route devant nous pour ensuite pénétrer profondément dans la forêt. L’excursion s’est terminée par une visite rapide en bordure du fleuve Saint-Laurent.
Je ne peux cacher que l’abondance de délicieuses framboises a régulièrement ralenti le rythme de nos déplacements. Pour le temps que ça dure, autant profiter pleinement de ce fabuleux petit fruit!

Nous avons passé près de quatre heures (6 h 10 à 10 h 00) sur le terrain dimanche le 27 juillet, pour une récolte de 54 espèces. En voici quelques-unes :
  • 11 Grands Hérons
  • 4 Busards Saint-Martin – Ces quatre busards volaient ensemble sur les battures du fleuve, il s’agissait sûrement d’une famille.
  • 2 Colibris à gorge rubis – Un mâle poursuivant un autre colibri a effectué une longue courbe devant nous avant de venir nous frôler. Durant tout ce temps et malgré le temps nuageux à ce moment, sa gorge déployée est demeurée d’un rouge framboise (!) bien visible. Les oiseaux ont le pouvoir de contrôler les reflets de leur plumage d’une façon incompréhensible! Les colibris nous ont semblé inhabituellement rares dans la région cet été, espérons que la saison de reproduction aura été pour eux une réussite.
  • 1 Pic maculé
  • 2 Pics mineurs
  • 3 Pics flamboyants
  • 1 Moucherolle à ventre jaune – Un oiseau chantait encore dans le seul site de nidification connu de l’espèce à La Pocatière.
  • 7 Moucherolles des aulnes
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 14 Viréos aux yeux rouges
  • 1 Hirondelle bicolore – L’été n’est pas encore terminé que l’espèce a déjà pratiquement disparu de la région!
  • 9 Hirondelles rustiques
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 3 Grives fauves
  • 3 Grives solitaires
  • 30 Merles d’Amérique
  • 2 Parulines noir et blanc
  • 2 Parulines obscures
  • 4 Parulines à joues grises
  • 11 Parulines masquées
  • 6 Parulines à tête cendrée
  • 4 Parulines jaunes
  • 6 Parulines à flancs marron – Un mâle nourrissait deux juvéniles bien emplumés.
Paruline à flancs marron – Chestnut-sided Warbler – Setophaga pensylvanica
La Pocatière – 27 juillet 2014 © Claude Auchu
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 12 Bruants des prés
  • 5 Bruants de Nelson
Bruant de Nelson – Nelson’s Sparrow – Ammodramus nelsoni
La Pocatière – 27 juillet 2014 © Claude Auchu
  • 22 Bruants chanteurs
  • 4 Bruants des marais
  • 15 Bruants à gorge blanche
  • 3 Cardinaux à poitrine rose
  • 60 Carouges à épaulettes
  • 4 Roselins pourprés
  • 1 Tarin des pins – Ce n’est que ma septième mention et mon septième individu en 2014!!! J’ai vraiment hâte que nos fringillidés reviennent dans la région, les forêts sont tellement vides sans eux!
  • 15 Chardonnerets jaunes
Période tranquille, mais tout n’est pas mort dans la région. Plus tôt durant la semaine, nous avons eu le plaisir de rencontrer deux Martinets ramoneurs tout près de la maison. Ces oiseaux sont maintenant insaisissables, se montrant parfois deux ou trois jours de suite avant de devenir invisibles pour quelques semaines. Nous n’avions pas vu de martinets à La Pocatière depuis le 25 juin! Également, pour la troisième fois en deux semaines, nous avons vu jeudi le 24 juillet un énorme Épervier de Cooper, sûrement une femelle, attaquer les Pigeons bisets près de notre lieu de travail. Cette fois, le rapace a même poursuivi un pigeon jusque dans un hangar ouvert sur un côté. Il était possible de les voir se déplacer entre les poutres et sous la machinerie agricole. L’épervier est ressorti bredouille une trentaine de secondes plus tard! Le pigeon a sûrement été bien chanceux!