mardi 24 février 2015

En attendant que l'hiver se termine...

Nous voilà déjà (ou enfin?) dans la dernière semaine de l’hiver ornithologique. En attendant que le soleil s’en rende compte, la région continue à recevoir de petites mais fréquentes chutes de neige. Justement, les quelques centimètres de neige poudreuse tombés localement à la fin de la semaine dernière ont eu bien des occasions de s’étendre sur des kilomètres avec les vents qui caractérisent la région. C’est donc sous des conditions venteuses et poudreuses que la fin de semaine a débuté pour nous.

Une tournée des principaux sites forestiers entourant La Pocatière était au menu samedi matin. Les dernières tournées de ces sites nous avaient procuré une belle diversité de fringillidés. Cette fois, cependant, les sections conifériennes des forêts étaient plutôt tranquilles, ce qui nous laisse croire que les réserves de graines sont maintenant épuisées. D’ailleurs, nous n’avons vu aucun bec-croisé durant la fin de semaine.
Si les oiseaux n’étaient pas aussi abondants que nous l’aurions souhaité (il faut dire que nous en voulons toujours plus!), c’était tout de même très bruyant en forêt. Le vent et le froid qui faisaient craquer les arbres ont déjoué nos sens à plusieurs reprises!

Samedi le 21 février, nous avons rencontré ces 21 espèces sur le territoire de La Pocatière entre 7 h 00 et 11 h 00 :
  • 6 Pigeons bisets
  • 9 Tourterelles tristes – Vraiment peu communes en ville cette année. Certains hivers, nous réussissons à en voir facilement entre 60 et 80 durant la même excursion.
  • 1 Harfang des neiges
  • 2 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 1 Grand Pic – Nous avons réussi à repérer ce mâle à ses coups de bec sur le tronc d’une épinette malgré les craquements provenant de partout.
  • 7 Geais bleus
  • 2 Corneilles d’Amérique – Normalement, les premières corneilles migratrices devraient être notées d’ici une semaine.
  • 5 Grands Corbeaux
  • 39 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 28 Étourneaux sansonnets
  • 50 Jaseurs boréaux – Ces jaseurs ont tous été observés en petits groupes. La faible disponibilité de la nourriture ne leur permet plus de se promener en grosses bandes.
  • 85 Plectrophanes des neiges
  • 15 Durbecs des sapins
  • 1 Roselin familier – Dans la région, chaque rencontre avec un Roselin familier se doit d’être soulignée en rouge. La femelle observée samedi est probablement la même rencontrée à la fin de l’automne et au début de l’hiver. L’espèce parviendra-t-elle un jour à s’installer définitivement dans notre région?
  • 7 Roselins pourprés
  • 13 Sizerins flammés – L’espèce est habituellement commune un hiver sur deux dans le sud du Québec. Après avoir été pratiquement absents l’hiver dernier, il aurait donc été normal d’être littéralement envahi par ces chardonnerets nordiques. Le gros hiver à sizerins que nous espérions ne s’est finalement pas produit. Je me demande déjà à quoi ressemblera l’hiver 2015-16!?!
  • 205 Tarins des pins – Eux, par contre, ils ont connu leur meilleur hiver depuis longtemps. Ils ont littéralement volé à vedette à toutes les autres espèces!

Tarin des pins (Pine Siskin – Spinus pinus)
La Pocatière – 21 février 2015 © Claude Auchu
Tarin des pins (Pine Siskin – Spinus pinus)
La Pocatière – 21 février 2015 © Claude Auchu
  • 20 Gros-becs errants
  • 8 Moineaux domestiques

Le vent ayant faibli en soirée, nous avons choisi de nous risquer vers Rivière-Ouelle dimanche matin. Auparavant, nous tenions à faire une tournée des nombreuses mangeoires de Saint-Pacôme, quitte à rater quelques espèces matinales en bordure du fleuve. La majorité de l’excursion à Saint-Pacôme s’étant déroulée directement dans le village, il n’est peut-être pas surprenant que nous ayons récolté moins d’espèces qu’à Rivière-Ouelle où les habitats sont plus variés.

Saint-Pacôme nous a fourni 17 espèces ce dimanche 22 février entre 7 h 05 et 8 h 55… :
  • 15 Pigeons bisets
  • 30 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 12 Geais bleus
  • 7 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 16 Mésanges à tête noire
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 1 Merle d’Amérique
  • 20 Étourneaux sansonnets
  • 3 Jaseurs boréaux
  • 23 Durbecs des sapins
  • 3 Sizerins flammés
  • 20 Tarins des pins
  • 17 Gros-becs errants

…et Rivière-Ouelle avait ces 20 espèces à nous offrir de 8 h 55 à 10 h 50 :
  • 6 Pigeons bisets
  • 1 Tourterelle triste
  • 1 Harfang des neiges
  • 2 Pics chevelus
  • 2 Geais bleus
  • 3 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 11 Alouettes hausse-col – Omniprésentes cet hiver.
  • 9 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 1 Merle d’Amérique – Ce merle a été repéré en vol au-dessus d’un champ, parcourant plus de 700 mètres à découvert entre deux boisés.
  • 2 Étourneaux sansonnets
  • 6 Jaseurs boréaux
  • 8 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant hudsonien – Il était présent à une mangeoire pourtant vide durant la majeure partie de l’hiver.
  • 19 Durbecs des sapins – La presque totalité des durbecs s’alimentaient de fruits de rosiers en bordure du fleuve, une nourriture habituellement utilisée qu’en dernier recours.
  • 6 Roselins pourprés
  • 4 Sizerins flammés
  • 36 Tarins des pins
  • 13 Moineaux domestiques

La nourriture naturelle, si abondante dans la région au début de l’hiver, semble maintenant presque épuisée. Ce qui n’est pas vraiment surprenant compte tenu du nombre élevé d’oiseaux de toutes sortes présents cet hiver. Les jaseurs se contentent maintenant des derniers fruits présents dans les plus petits arbustes tandis les durbecs s’attaquent aux fruits des rosiers… il est vraiment temps que l’hiver finisse! 

mardi 17 février 2015

Un Troglodyte de Caroline survivant, mais des Merles d’Amérique en perdition?

Le Troglodyte de Caroline est encore vivant!!! Je n’en reviens tout simplement pas!!! Malgré un effort particulier de notre part, nous ne l’avions pas vu depuis trois semaines et, à ma connaissance, personne ne l’avait signalé depuis le 31 janvier. Et, pourtant, il est encore là!!! Nous nous étions déjà fait à l’idée que les conditions vraiment hivernales qui sévissent depuis plus d’un mois avaient finalement eu raison de lui. Nous parlions même de lui au passé. Imaginez donc notre surprise samedi matin lorsque, en arrivant à la mangeoire que nous pensions être sa préférée, nous l’avons vu accroché à un silo à arachide, s’acharnant à en extraire des graines. Nous nous sommes rapidement éclipsés en silence, afin ne pas interrompre le repas dont il avait sûrement bien besoin par -22°C. L’oiseau était encore sur place à notre retour deux heures plus tard, semblant cette fois en meilleure forme.
Ce petit oiseau est un survivant! Si le mois de janvier m’avait semblé faussement clément, je dois avouer que, jusqu’à maintenant, février ne laisse aucune place au doute: il est vraiment « frette »! Pour avoir une idée de l’écart avec les températures normales à cette période de l’année, voici quelques données météorologiques de 2015 récoltées à La Pocatière entre le 1er et le 15 février :
  • La température maximale n’a grimpé au-dessus de -10°C que durant trois jours, le petit maximum étant de -7° le 4 février (à 23 h 00!)
  • La température minimale est cependant descendue sous les -20°C durant 12 journées, le plancher étant le -29° du 6 février
  • Le maximum moyen pour les 15 premières journées du mois n’a été que de -14°C alors que la normale pour la même période est de -7°C
  • Le minimum moyen en ce début de février 2015 n’est que de -23°C au lieu du -15° normal

Comment le Troglodyte de Caroline a-t-il pu survivre à ce temps glacial??? Il est maintenant évident qu’il fréquente au moins une autre mangeoire, que nous avons cherchée en vain la semaine dernière. Il est bien possible qu’il réussisse à se faufiler dans un abri quelconque pour la nuit, peut-être même partiellement chauffé.

Samedi matin, par cette autre journée belle mais froide, nous avons fait une longue promenade à travers la ville de La Pocatière. Le troglodyte, vu après seulement sept minutes de marche, a été la troisième espèce de la journée. Il a ensuite occupé nos conversations pour le reste de la matinée, pour ne pas dire de notre fin de semaine! 

Samedi le 14 février, ces 24 espèces étaient présentes sur le trajet de huit kilomètres que nous avons parcouru à La Pocatière entre 7 h 45 et 11 h 30 :
  • 1 Goéland arctique – Notre premier goéland de l’année, enfin!
  • 7 Tourterelles tristes
  • 3 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 3 Geais bleus
  • 6 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 18 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 5 Sittelles à poitrine blanche
  • 1 Troglodyte de Caroline

Le survivant!
Troglodyte de Caroline (Carolina Wren – Thryothorus ludovicianus)
La Pocatière – 14 février 2015 © Claude Auchu
  • 2 Merles d’Amérique
  • 75 Étourneaux sansonnets
  • 20 Jaseurs boréaux
  • 3 Juncos ardoisés
  • 1 Cardinal rouge – Toujours la même femelle, toujours au même endroit.
  • 18 Durbecs des sapins
  • 4 Roselins pourprés
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 3 Sizerins flammés
  • 1 Sizerin blanchâtre – Un sizerin sur les quatre observés samedi était un S. blanchâtre, un taux de 25% que je n’ai sûrement jamais atteint auparavant!
  • 75 Tarins des pins
  • 2 Gros-becs errants
  • 7 Moineaux domestiques

Dimanche matin, nous nous sommes mis en route pour Rivière-Ouelle avec des attentes plutôt limitées. En plus du froid, le petit vent du nord-est soufflant de 20 à 30 km/h nous a rappelé que les endroits abrités sont souvent indispensables pour observer les oiseaux dans ce secteur ouvert et très plat!

Malgré des conditions plutôt ardues à Rivière-Ouelle, dimanche le 15 février, nous avons réussi à voir 20 espèces, dont quelques surprises, entre 7 h 30 et 10 h 00 :
  • 7 Perdrix grises – Une compagnie de six oiseaux et un autre solitaire, tous présents à des mangeoires. La quantité de neige au sol n’est pas très élevée dans la région, mais le froid oblige sûrement les perdrix à profiter de toutes les sources de nourriture disponibles.
  • 9 Goélands arctiques – Un petit groupe faisait des allers-retours continuels devant le quai.
  • 12 Pigeons bisets
  • 8 Tourterelles tristes
  • 2 Harfangs des neiges
  • 1 Pic chevelu
  • 4 Geais bleus
  • 1 Corneille d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 9 Alouettes hausse-col – Elles étaient tout près de mangeoires situées en milieu très ouvert, consommant probablement les graines dispersées par le vent.
  • 10 Mésanges à tête noire
  • 7 Étourneaux sansonnets
  • 2 Jaseurs boréaux
  • 100 Plectrophanes des neiges – Ils étaient aux mêmes mangeoires que les alouettes mais, eux, ils n’hésitaient pas à se poser dans les grands saules bordant la propriété.
  • 2 Durbecs des sapins
  • 19 Roselins pourprés
  • 50 Sizerins flammés
  • 160 Tarins des pins
  • 3 Chardonnerets jaunes
  • 10 Gros-becs errants

Profitant d’un petit détour par Saint-Pacôme, en passant par la Cannelle (c’est le nom bien épicé d’un rang de la région), nous avons ajouté :
  • 1 Chouette rayée – Repérée par l’exubérante Christiane (« Hey, j’ai vu une chouette!!! »), l’oiseau sommeillait perché dans une épinette orientée vers le soleil et à l’abri du vent. Deux Chouettes rayées durant la même semaine de février dans ma région, que se passe-t-il donc chez les chouettes?

Chouette rayée (Barred Owl – Strix varia)
Saint-Pacôme – 15 février 2015 © Claude Auchu
  • 1 Junco ardoisé

La semaine dernière, certains observateurs se demandaient comment les Merles d’Amérique hivernant dans l’est du Québec allaient survivre au passage des nombreux Jaseurs boréaux qui vidaient les arbres de leurs fruits. Pour ma part, je ne m’inquiète pas du tout pour les merles! Si certains seront sûrement trouvés morts d’ici la fin de l’hiver (mais est-ce vraiment à cause des jaseurs?), il faut souligner qu’un oiseau mal en point attire plus l’attention qu’un oiseau en pleine forme. Selon moi, lorsqu’il n’y aura plus de fruits disponibles, les merles feront comme les jaseurs et iront simplement voir ailleurs. Durant les sept hivers que nous avons passés aux Escoumins, il n’était pas rare de voir des groupes de merles se déplacer vers le sud-ouest même en plein mois de février. Ne sous-estimons pas les ressources des oiseaux (et le troglodyte était encore là pour nous le rappeler)!

mardi 10 février 2015

Chouette rayée, Merles d'Amérique et jaseurs

Nous venons de traverser une autre superbe fin de semaine hivernale bien froide. Pour nous, Êtres humains qui ne sortons à l’extérieur que durant les heures les plus chaudes de la journée, notons que le maximum n’aura été que de -14°C durant la fin de semaine. Les oiseaux, eux, qui sont continuellement à l’extérieur, ont à supporter un mercure qui est descendu jusqu’à -24°C. Deux journées relativement normales pour eux… Heureusement pour les oiseaux comme pour nous, les précipitations et les vents ont été relativement faibles.

Où donc allions-nous observer les oiseaux durant ces deux jours? Le choix a été à la fois simple et compliqué pour nous. Les oiseaux sont communs pratiquement partout cet hiver, il n’est pas difficile de trouver des endroits où faire le plein. Nous aurions bien voulu visiter des endroits avec de l’eau libre mais, avec les températures froides tôt le matin, les risques de brouillard de mer arctique étaient vraiment trop élevés. Nous avons donc décidé de parcourir encore une fois la ville de La Pocatière et ses environs, en espérant retrouver certains des oiseaux perdus de vue depuis un certain temps.

À La Pocatière, samedi le 7 février, les espèces souhaitées ne se sont pas toutes montrées, mais nous avons tout de même terminé la matinée avec 23 espèces. Les voici :
  • 8 Pigeons bisets
  • 14 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges
  • 1 Chouette rayée – Cet oiseau avait été découvert quelques jours plus tôt à proximité du centre-ville. Nous avons été à la fois surpris et satisfaits qu’elle se soit donnée la peine de nous attendre sur place! La Chouette rayée est un résident peu commun dans la région et nous connaissons quelques endroits où l’espèce niche. Puisque nous ne visitons pratiquement jamais ces sites durant l’hiver, nos rencontres avec ces chouettes sont très rares durant la saison froide. En fait, ce n’est que le deuxième hiver où j’ai la chance d’en rencontrer une! Contrairement à plusieurs strigidés, les Chouettes rayées ne semblent pas se déplacer beaucoup durant l’hiver; il est bien possible que les oiseaux croisés à des endroits inhabituels en automne et en hiver soient des immatures à la recherche d’un territoire.

Chouette rayée (Barred Owl – Strix varia)
La Pocatière – 7 février 2015 © Claude Auchu
Chouette rayée (Barred Owl – Strix varia)
La Pocatière – 7 février 2015 © Claude Auchu
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 10 Geais bleus
  • 7 Corneilles d’Amérique
  • 29 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 6 Merles d’Amérique – Ces six oiseaux ont été rencontrés individuellement, au point où nous ne disions plus que « tiens, un autre merle… ».  Il faut tout de même être attentif lorsque l’on rencontre en plein hiver ces oiseaux arrivant d’on-ne-sait-où, ne serait-ce que pour augmenter nos chances de découvrir parmi eux un de leurs cousins européens égarés sur notre continent. D’ailleurs, une Grive litorne a été découverte en Nouvelle-Écosse la semaine dernière! En Amérique du Nord, la litorne est observée moins régulièrement maintenant qu’elle ne l’était durant les années 1980-90. Par contre, une autre espèce européenne, la Grive mauvis, semble avoir pris sa place. Nous avons déjà découvert une litorne au Québec, une Grive mauvis ferait maintenant bien notre affaire…

Merle d’Amérique (American Robin – Turdus migratorius)
La Pocatière – 7 février 2015 © Claude Auchu
  • 18 Étourneaux sansonnets
  • 22 Jaseurs boréaux
  • 10 Jaseurs d’Amérique
  • 175 Plectrophanes des neiges

Plectrophanes des neiges (Snow Buntings – Plectrophenax nivalis)
Rivière-Ouelle – 31 janvier 2015 © Claude Auchu

Plectrophane des neiges (Snow Bunting – Plectrophenax nivalis)
Rivière-Ouelle – 31 janvier 2015 © Claude Auchu
  • 1 Cardinal rouge
  • 24 Durbecs des sapins
  • 5 Roselins pourprés
  • 4 Sizerins flammés
  • 210 Tarins des pins
  • 37 Gros-becs errants
  • 7 Moineaux domestiques

S’il est vrai que les fringillidés sont présents en bon nombre cet hiver, ils semblent curieusement peu communs dans les forêts conifériennes situées loin du fleuve qui sont pourtant l’habitat primaire de la majorité d’entre eux. Dans la région de La Pocatière, les conifères des forêts de l’arrière-pays n’ont visiblement pas produit autant de graines que ceux situés près des basses-terres. Malgré cela, dimanche matin, nous avons décidé d’aller visiter les forêts situées au sud de Saint-Onésime, juste au cas où. Avant de nous y rendre, nous avons fait un grand détour par les routes de campagne situées à l’ouest de La Pocatière, un secteur que nous négligeons trop souvent.

Voici les 23 espèces que nous avons croisées durant cette longue boucle à travers Sainte-Louise, Saint-Onésime et La Pocatière dimanche le 8 février entre 7 h 45 et 12 h 05 :
  • 4 Pigeons bisets
  • 5 Harfangs des neiges – Quatre de ces oiseaux se trouvaient sur le territoire de Sainte-Louise.
  • 2 Pics mineurs
  • 4 Pics chevelus
  • 11 Geais bleus
  • 3 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 48 Mésanges à tête noire
  • 3 Mésanges à tête brune
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 3 Sittelles à poitrine blanche
  • 1 Merle d’Amérique
  • 60 Étourneaux sansonnets
  • 32 Jaseurs boréaux
  • 6 Jaseurs d’Amérique
  • 2 Juncos ardoisés – D’où sortent-ils ceux là??? À La Pocatière, ils fréquentaient une mangeoire que nous avons pourtant inspectée à plusieurs reprises depuis le début de l’hiver!
  • 51 Durbecs des sapins – C’était l’espèce de fringillidé la plus commune loin du fleuve.
  • 12 Roselins pourprés
  • 2 Becs-croisés bifasciés
  • 10 Sizerins flammés
  • 175 Tarins des pins – Presque absents en forêt, ils redeviennent abondants aussitôt que l’on se rapproche du fleuve.
  • 35 Gros-becs errants
  • 5 Moineaux domestiques

Dimanche, nous avons essayé sans succès de revoir la Chouette rayée. Sur place, nous avons trouvé les restes (une aile et quelques plumes de la queue) d’un Jaseur d’Amérique. L’œuvre d’un épervier? Peut-être, car on imagine mal une chouette capturer ce petit passereau arboricole et le dépecer avant de le manger. Il y a quelques années, nous avions trouvé une Chouette rayée qui avait dans son bec un Bruant à gorge blanche à moitié avalé. Malgré cela, la chouette criait avec cœur. Cette observation nous avait clairement indiqué que les chouettes peuvent capturer de petits passereaux en plein jour, mais qu’ils doivent être au sol. Et, bien sûr, elles les avalent tout ronds!

mardi 3 février 2015

Toujours les fringillidés!

En plein cœur de l’hiver, les différentes sorties ornithologiques finissent souvent par se ressembler. Cet hiver, elles se ressemblent toutes par le grand nombre d’oiseaux et la diversité des fringillidés présents! Grand bien nous fasse!!! Nous en avons grandement profité une fois de plus cette dernière fin de semaine, de tels hivers arrivent si peu souvent!
Côté météo, on nous annonçait une fin de semaine particulièrement froide. Les vents (encore eux!) devaient maintenir la sensation de froid près des -30°C samedi et dimanche, comme pour tester si nous allions être assez masochistes pour sortir à l’extérieur. Eh bien oui! Samedi et dimanche, nous étions dehors dès le lever du soleil à profiter de cet hiver ornithologique particulièrement riche. Bien emmitouflés, il est toujours intéressant de voir comment les oiseaux s’adaptent à ces conditions. Et la réponse est pratiquement toujours la même : ils mangent!!! Les mangeoires débordent de petits oiseaux rayés bruns très bagarreurs, d’autres avec le front rouge et ainsi de suite. Il est pratiquement impossible de se promener en ville sans remarquer les allers-retours incessants de tous ces oiseaux!

Samedi, la température s’est maintenue entre -15 et -17° durant toute la journée, ce qui était déjà nettement mieux que prévu. Notre promenade à Rivière-Ouelle s’annonçait bien, même si le fleuve était complètement recouvert de glace. À vrai dire, nous n’avons pas vu un seul goéland dans la région depuis plus d’un mois, ce qui est assez inhabituel! Heureusement, les mangeoires d’un ami débordaient de graines de toutes sortes et ce sont encore les fringillidés qui ont sauvé la mise.

Ces 16 espèces ont été rencontrées à Rivière-Ouelle samedi le 31 janvier entre 7 h 30 et 10 h 45 :
  • 7 Pigeons bisets
  • 5 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges
  • 6 Geais bleus
  • 8 Grands Corbeaux – Très tôt le matin, trois corbeaux volaient chacun de leur côté, loin au large du quai. À cette heure, d’où pouvaient-ils bien provenir?
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 12 Étourneaux sansonnets
  • 2 Plectrophanes des neiges
  • 23 Durbecs des sapins – Présentement, les durbecs se rencontrent même en plein champ à Rivière-Ouelle, se contentant des quelques arbustes poussant le long des fossés pour se percher.
  • 3 Roselins pourprés

Roselin pourpré (Purple Finch – Haemorhous purpureus)
Rivière-Ouelle – 31 janvier 2015 © Claude Auchu
  • 17 Sizerins flammés
  • 95 Tarins des pins

Tarin des pins (Pine Siskin – Spinus pinus)
Rivière-Ouelle – 31 janvier 2015 © Claude Auchu
  • 4 Chardonnerets jaunes – Rares cet hiver, ils se tenaient ensemble à l’écart d’un groupe de fringillidés.
  • 2 Gros-becs errants
  • 1 Moineau domestique

En quittant Rivière-Ouelle, un petit détour par Saint-Pacôme nous a permis de voir :
  • 40 Jaseurs boréaux
  • 1 Merle d’Amérique

Merle d’Amérique (American Robin – Turdus migratorius)
Saint-Pacôme – 31 janvier 2015 © Claude Auchu
Et plus tard en après-midi, à La Pocatière :
  • 40 Jaseurs boréaux
  • 1 Sizerin blanchâtre – Les Sizerins flammés sont encore plutôt discrets dans la région. Trouver un Sizerin blanchâtre était donc loin d’être assuré.

Pour dimanche également de forts vents devaient souffler sur la région. Peut-être devenons-nous plus résistants (!), mais les vents du nord qui ont plafonné à 20 km/h ne nous ont pas vraiment dérangé. Aucune trace cependant du Troglodyte de Caroline durant la fin de semaine.

La superbe journée hivernale de dimanche le 1er février s’est déroulée à La Pocatière, où nous avons observé 24 espèces de 7 h 20 à 12 h 20 :
  • 10 Tourterelles tristes
  • 4 Harfangs des neiges – Bien visibles cet hiver, me rappelant les riches hivers des années 1980.
  • 2 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 1 Pic à dos noir – Une femelle s’afférait à éplucher le tronc d’une épinette. Les observations de cette espèce dans la région sont étrangement rares depuis quelques années. J’ai pourtant déjà trouvé deux nids de l’espèce durant une même journée dans la MRC de L’Islet.
  • 2 Geais bleus
  • 2 Corneilles d’Amérique
  • 7 Grands Corbeaux
  • 42 Mésanges à tête noire
  • 2 Mésanges à tête brune
  • 8 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 1 Grimpereau brun
  • 1 Merle d’Amérique
  • 35 Étourneaux sansonnets
  • 100 Jaseurs boréaux
  • 150 Plectrophanes des neiges – Tôt le matin, une centaine d’individus semblaient encore sommeiller au milieu d’un champ.
  • 22 Durbecs des sapins
  • 13 Roselins pourprés
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 2 Sizerins flammés
  • 150 Tarins des pins
  • 25 Gros-becs errants
  • 1 Moineau domestique

Il arrive parfois que certaines observations trop brèves nous laissent avec une image tout juste trop floue pour permettre une identification. Dimanche midi, j’ai vu une petite troupe de jaseurs en vol traverser rapidement la rue devant moi. Un oiseau qui m’a fortement fait penser à un Faucon émerillon suivait le groupe de très près. Dommage… la prochaine fois peut-être…?
À ma grande surprise, il semble que le mois de janvier qui vient tout juste de se terminer ait été le plus froid des cinq dernières années! Ce n’est pas vraiment la perception que j’en ai eu! Peut-être est-ce simplement l’abondance des oiseaux cet hiver qui m’empêche de m’attarder à la météo?!?