mardi 31 mars 2015

Un Urubu à tête rouge et quelques Macreuses à bec jaune

Comme il fallait s’y attendre avec cette température qui peine à franchir le point de congélation, notre fin de semaine nous aura laissés froids. Malgré des efforts tout de même louables, le nombre d’espèces que nous observons plafonne toujours très tôt durant la journée. Samedi et dimanche ont tout de même été très ensoleillés. Les vents sont passés de modérés du nord samedi à forts du sud-ouest pour dimanche, tout en demeurant aussi froids d’un côté comme de l’autre.

Samedi, avec son petit maximum de -2°C atteint qu’en toute fin de journée, nous avons opté pour une autre tournée des mangeoires de La Pocatière, ce qui nous semblait être la meilleure façon de trouver une espèce nouvellement arrivée dans la région. Notre promenade n’aura pas été à la hauteur de nos attentes sans aucun quiscale, vacher ou Bruant chanteur. Nous aurions besoin d’une vraie journée de pluie pour tout remettre en place, mais il faudrait d’abord que le mercure remonte au-dessus de zéro!

En attendant, voici la courte liste des 19 espèces que nous avons rencontrées à La Pocatière samedi le 28 mars :
  • 1 Urubu à tête rouge – La seule nouveauté de la journée aura également été la dernière espèce observée, lorsque Christiane a repéré un oiseau survolant la maison à l’heure du souper!
  • 2 Goélands à bec cerclé
  • 5 Pigeons bisets
  • 3 Tourterelles tristes
  • 3 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 3 Geais bleus
  • 145 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 28 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 95 Étourneaux sansonnets
  • 6 Durbecs des sapins – Dans la région, il n’est tout de même pas courant que les durbecs s’attardent ainsi en bordure du fleuve jusqu’à la porte du mois d’avril.
  • 4 Roselins pourprés
  • 8 Sizerins flammés
  • 115 Tarins des pins
  • 16 Gros-becs errants
  • 14 Moineaux domestiques

Cette journée ne passera peut-être pas à l’histoire, mais le 28 mars 2015 est tout de même inscrit dans ma liste de départ/arrivée pour l’Urubu à tête rouge.

Même si la journée de dimanche a débuté avec un -12°C, nous nous sommes rendus à Rivière-Ouelle avec l’espoir que le vent du sud-ouest pousse rapidement le mercure vers le haut. À notre arrivée au quai, tout était encore bien tranquille. En attendant que le vent se lève et que les oiseaux rêvés se manifestent, nous avons pensé à ces belles matinées sans vent qui nous permettront bientôt d’écouter les oiseaux marins. Que ce soit les miaulements des Plongeons catmarins, les grognements des Bernaches cravants, le roucoulement des Eiders à duvet ou encore le sifflement des Macreuses à bec jaune, ces oiseaux ont tous des manières bien à eux de participer à l’ambiance onirique du quai tôt le matin. Dans un mois, tous ces oiseaux seront présents à Rivière-Ouelle en bon nombre et nos oreilles seront alors autant en demande que nos yeux!
Les 4 h 30 passées à Rivière-Ouelle samedi matin ne nous aura fourni que quatre espèces d’anatidés, loin des 13 espèces observées au même endroit le 23 mars 2012. Le froid a tout de même ses avantages, nous avons pu nous promener en forêt sans nous enfoncer dans la neige… une bien petite consolation!

Dimanche le 29 mars, une tournée de 6 h 10 à 10 h 40 sur le territoire de Rivière-Ouelle nous a fourni les 26 espèces suivantes :
  • 11 Macreuses à bec jaune – Le 29 mars est une date typique d’arrivée pour cette espèce à Rivière-Ouelle. En voilà au moins une qui n’aura pas été retardée par le froid!
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 4 Grands Harles
  • 1 Harle huppé
  • 14 Goélands à bec cerclé
  • 15 Goélands argentés
  • 1 Goéland bourgmestre – Un Goéland bourgmestre, mais aucun Goéland arctique ce dimanche.
  • 6 Goélands marins
  • 2 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 1 Faucon émerillon
  • 63 Corneilles d’Amérique

Corneille d’Amérique (American Crow – Corvus brachyrynchos)
Rivière-Ouelle – 29 mars 2015 © Christiane Girard 
  • 5 Grands Corbeaux – Un corbeau transportait une longue branche probablement destinée à son nid. Étrangement, l’oiseau faisait de longs piqués suivis de remontées tout aussi abruptes, en faisant passer la branche de son bec à ses pattes. Un autre corbeau le suivait un peu plus loin, laissant croire que le premier effectuait une sorte de vol nuptial.
  • 5 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune – Celle-ci a de toute évidence passé l’hiver en bordure du fleuve.
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 57 Étourneaux sansonnets
  • 5 Plectrophanes des neiges
  • 1 Carouge à épaulettes
  • 1 Roselin pourpré
  • 5 Sizerins flammés
  • 20 Tarins des pins
  • 2 Moineaux domestiques

Il ne faut pas s’en faire, les oiseaux finiront bien par arriver. La seule chose que je trouve dommage, c’est que le printemps 2015 sera plus court que prévu. Nous avons déjà perdu deux fins de semaine et ces journées ne pourront pas être reprises plus tard; le mois de juin arrive toujours en juin!

mardi 24 mars 2015

Tarins des pins en amour et Becs-croisés des sapins en promenade

De la mi-mars au début de juin, nous pouvons nous attendre à ajouter quelques nouvelles espèces d’oiseaux à notre liste annuelle à chaque fin de semaine. Ce sont bien sûr les conditions de migration des journées précédentes qui décident de la quantité de nouveautés ayant réussi à atteindre la région. À ce niveau, même si la dernière semaine a été moyenne, nous avions bien hâte de retourner sur le terrain, ne serait-ce que pour être certains de ne rien rater.

Le mercure étant tout près du point de congélation samedi matin, il était tout à fait normal pour nous de commencer la fin de semaine à Rivière-Ouelle. Les vents du sud-ouest tout juste modérés allaient peut-être réussir à pousser les premiers canards migrateurs jusqu’à nous. Postés au quai dès le lever du soleil, nous avons inspecté le large durant plus de deux heures pour ne récolter que des miettes, mais des miettes qui nous ont tout de même fait infiniment plaisir!

Ce samedi 21 mars, nous avons trouvé 22 espèces sur le territoire de Rivière-Ouelle entre 6 h 25 et 10 h 30 :
  • 2 Garrots à œil d’or
  • 6 Grands Harles
  • 1 Harle huppé – Contrairement aux Garrots à œil d’or et aux Grands Harles, le Harle huppé provenait du nord-est, ce qui est tout à fait normal pour cette espèce plus maritime que les deux autres. Comme on peut s’y attendre, les oiseaux associés à l’eau salée migrant au large du quai de Rivière-Ouelle, comme les macreuses par exemple, proviennent souvent de l’est de notre région.
  • 3 Goélands à bec cerclé – En plus des quelques individus qui se sont assez approchés du rivage pour être identifiés, plusieurs autres goélands se déplaçaient très loin au large.
  • 5 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 2 Goélands marins
  • 11 Pigeons bisets
  • 1 Faucon émerillon – Une femelle annonçait bruyamment son retour à Rivière-Ouelle. Les petits passereaux ont maintenant intérêt à être sur leur garde!
  • 2 Geais bleus
  • 60 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 6 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 63 Étourneaux sansonnets
  • 1 Plectrophane des neiges
  • 12 Durbecs des sapins
  • 2 Roselins pourprés
  • 1 Sizerin flammé
  • 33 Tarins des pins
  • 1 Chardonneret jaune – Ils ont été bien discrets l’hiver dernier; devrons-nous attendre jusqu’en mai avant qu’ils ne redeviennent communs?
  • 10 Moineaux domestiques

Et, au retour à La Pocatière, un Harfang des neiges et un Coyote inspectaient les champs chacuns à leur manière.

La journée de dimanche s’annonçait nettement moins printanière que samedi, avec une autre plongée des températures. Mais le soleil, qui plombe sur nous de plus en plus haut au-dessus de l’horizon, réussit tout de même à faire son œuvre. Alors, malgré les -15°C à 9 h 00 dimanche matin, j’ai pu parcourir les rues de La Pocatière sans même porter mes mitaines! Aussi étrange que cela puisse paraître, certains -15°C sont plus chauds que d’autres! À ce moment, le vent était encore modéré et les conditions pour chercher nos chers oiseaux, sans être parfaites pour un 22 mars, étaient encore très agréables.
Parmi les oiseaux rencontrés dimanche, notons enfin un passereau migrateur, deux oiseaux hivernants déjà prêts à nicher et l’observation d’un petit groupe d’oiseaux absolument imprévisibles qui confirme que notre décision de sortir malgré la température était la bonne.

Notre petite tournée de La Pocatière dimanche le 22 mars nous aura donné ces 22 espèces entre 8 h 00 et 11 h 30 :
  • 7 Pigeons bisets
  • 3 Tourterelles tristes
  • 3 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 3 Geais bleus
  • 60 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 28 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 4 Sittelles à poitrine blanche – Ces quatre sittelles, toutes présentes à des sites différents, montrent à quel point cette espèce est devenue en quelques années une hivernante régulière dans la région.
  • 1 Merle d’Amérique – Un magnifique mâle montait la garde dans un arbuste portant encore quelques fruits, repoussant devant nous un durbec qui aurait bien voulu prendre une bouchée. Il s’agit sûrement d’un hivernant puisque les premiers migrateurs sont habituellement observés directement dans la ville ou encore se nourrissant de perles en bordure de notre minuscule rivière Saint-Jean.

Merle d’Amérique (American Robin – Turdus migratorius)
La Pocatière – 22 mars 2015 © Claude Auchu
  • 100 Étourneaux sansonnets
  • 3 Jaseurs boréaux – Les jaseurs, eux, devaient se contenter de picorer dans de vieilles pommes.
  • 2 Juncos ardoisés – Des hivernants.
  • 1 Carouge à épaulettes – Notre premier carouge de l’année chantait sans arrêt près d’une mangeoire. Il faut tout de même souligner le courage (ou l’inconscience?) de cet oiseau qui tenait à être le premier à atteindre la région par ce printemps si peu accueillant!
  • 7 Durbecs des sapins
  • 13 Roselins pourprés
  • 11 Becs-croisés des sapins – Le Bec-croisé des sapins est probablement l’espèce régulière la plus imprévisible au Québec. Dans la région de La Pocatière, on peut la rencontrer n’importe où et n’importe quand, mais il est pratiquement impossible de le savoir à l’avance. Le fait de simplement entrevoir un oiseau à deux reprises durant la dernière semaine nous avait déjà bien satisfaits, alors imaginez notre surprise de voir un groupe de 11 individus nous survoler dimanche matin, juste au moment où nous sortions de la maison! Malgré son caractère imprévisible, j’ai déjà eu la chance de confirmer sa nidification, avec l’observation d’un adulte nourrissant un jeune à La Pocatière, le 15 septembre 1992.
  • 9 Sizerins flammés
  • 250 Tarins des pins – Certaines espèces de fringillidés sont souvent prêtes à tout lorsque la nourriture est disponible, y compris nicher même si la température ne nous semble pas idéale. Dimanche matin, deux tarins échangeaient de la nourriture, sûrement un présage à une nidification prochaine. Le 25 mars 2012, j’avais photographié un oiseau cueillant des brindilles pour son nid. Trois semaines plus tard, le 16 avril, c’est un oisillon déjà hors du nid que nous avons pu observer dans un autre secteur de la ville.

Tarins des pins (Pine Siskins – Spinus pinus)
La Pocatière – 22 mars 2015 © Claude Auchu 
  • 70 Gros-becs errants
  • 14 Moineaux domestiques

Les températures peu saisonnières que nous connaissons présentement offrent un beau contraste avec celles que nous avons connu il y a exactement trois ans. À La Pocatière, le 21 mars 2012, le mercure avait grimpé jusqu’à 22°C et ces conditions s’étaient étirées sur plus d’une semaine! Maintenant, il est temps de rééquilibrer la moyenne…

mardi 17 mars 2015

Pic à dos rayé, Épervier de Cooper et post mortem des Troglodytes de Caroline

Durant la dernière semaine, les corneilles ont profité de quelques belles journées pour atteindre la région en grand nombre. À partir de maintenant, les Corneilles d’Amérique seront présentes quotidiennement sur ma liste et ce, probablement jusqu’en décembre prochain. Depuis toujours, les corneilles sont parmi les trois espèces que j’observe avec le plus de régularité à chaque année. Du 1er janvier 1982 au 31 décembre 2014, j’ai observé l’espèce 10248 jours sur les 12053 de la période. L’Étourneau sansonnet (9715 jours) et la Mésange à tête noire (9525 jours) suivent dans l'ordre. Bien qu’elles hivernent dans la région en nombre variable, l’arrivée printanière des corneilles représente pour moi une sorte de retour à la normale chez les oiseaux.

Ayant du temps libre vendredi et profitant d’une température belle mais froide (-15°C au lever du soleil), nous avons opté comme il se doit pour une sortie dans un site hivernal. Même si nous avons tous hâte que le printemps prenne la place qui lui revient, c’est avec plaisir que nous nous sommes retrouvés dans un milieu coniférien après un long trajet à 25 km/h sur une route glacée. Les oiseaux étaient d’une fébrilité toute printanière, les pics tambourinaient vigoureusement tandis que les Mésanges à tête brune se poursuivaient en criant. L’absence totale de vent en forêt nous aura permis de passer quatre heures bien remplies à explorer minutieusement les lieux.

Nous avons sillonné le fin fond de Saint-Onésime vendredi le 13 mars entre 7 h 10 et 11 h 10 pour y trouver ces 21 espèces :
  • 1 Gélinotte huppée
  • 1 Pigeon biset
  • 1 Tourterelle triste
  • 1 Pic mineur
  • 4 Pics chevelus – Un oiseau cherchant sa nourriture frappait avec tellement de force le tronc d’un arbre mort que nous étions certains d’avoir affaire à un Grand Pic. Après une dizaine de minutes de recherche, nous avons été bien surpris de ne trouver qu’un simple Pic chevelu!
  • 1 Pic à dos rayé – Une rencontre rare et toujours appréciée avec cette espèce dans la région. Le Pic à dos rayé niche sûrement dans nos parages, du moins occasionnellement. Le 15 mai 1992, j’avais d’ailleurs été témoin de la parade nuptiale d’un couple dans un boisé de La Pocatière. J’avais revu la femelle au même endroit les 24 juin et 7 juillet, mais sans preuve formelle de nidification.
  • 3 Mésangeais du Canada
  • 7 Geais bleus
  • 28 Corneilles d’Amérique – Les corneilles ne perdent vraiment pas de temps avant de trouver le chemin vers les sites de nidification même les plus loin en forêt.
  • 6 Grands Corbeaux
  • 37 Mésanges à tête noire
  • 4 Mésanges à tête brune
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 16 Étourneaux sansonnets
  • 7 Plectrophanes des neiges
  • 63 Durbecs des sapins – Les durbecs étaient surtout présents près des postes d’alimentation.

Durbec des sapins (Pine Grosbeak – Pinicola enucleator)
Saint-Onésime – 13 mars 2015 © Claude Auchu
  • 2 Roselins pourprés
  • 6 Becs-croisés bifasciés
  • 10 Sizerins flammés

Sizerin flammé (Common Redpoll – Acanthis flammea)
Saint-Onésime – 13 mars 2015 © Claude Auchu
  • 30 Tarins des pins
  • 22 Gros-becs errants

Samedi matin, nous nous sommes dirigés vers Rivière-Ouelle. Tout comme la veille, la matinée était superbe, mais tout juste un peu trop froide pour inciter les migrateurs aquatiques à se déplacer. Nous sommes tout de même demeurés au bout du quai durant plus d’une heure à regarder les grandes plaques de glace poussées par la marée venir se fracasser contre la structure de pierre et de métal.

Malgré l’absence presque totale d’espèces aquatiques et des fringillidés qui retournent peu à peu en forêt, nous avons réussi à trouver 22 espèces à Rivière-Ouelle samedi le 14 mars entre 6 h 50 et 11 h 10 :
  • 3 Grands Harles
  • 1 Gélinotte huppée
  • 1 Épervier de Cooper – Tôt le matin, à l’entrée du village, un bel Épervier de Cooper adulte était perché dans un mélèze. L’oiseau semblait très calme et même le passage d’un piéton tout près n’a pas semblé l’importuner. Le soleil n’étant pas encore levé, il ne nous servait à rien d’essayer de le photographier. Mais, repassant dans le même secteur une quinzaine de minutes plus tard, nous avons été bien surpris de voir que l’oiseau n’avait pas bougé d’une plume! Motivés par le soleil qui venait tout juste de paraître à l’horizon, nous avons rapidement saisi l’appareil photo pour immortaliser la scène depuis l’intérieur de l’auto. Mais, en me retournant vers l’épervier avec l’appareil photo en main, il avait disparu! Pourquoi certains oiseaux semblent-ils donc être allergiques aux appareils photo?
  • 2 Goélands marins
  • 10 Pigeons bisets
  • 32 Tourterelles tristes – Les tourterelles nous ont paru particulièrement rares dans la région durant l’hiver qui se termine. Samedi, en plus d’un oiseau qui chantait près du quai, nous sommes tombés sur une bande de 31 individus posés dans l’entrée d’une résidence! Les tourterelles étaient-elles rares ou simplement très localisées l’hiver dernier?!?
  • 1 Harfang des neiges – Avec la disparition presque complète de la neige dans les champs de Rivière-Ouelle et l’arrivée marquée des corneilles, les harfangs sont déjà plus difficiles à trouver.
  • 3 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 4 Geais bleus
  • 48 Corneilles d’Amérique – En début d’avant-midi, quelques corneilles se sont élancées au-dessus du fleuve à partir du quai en route vers les côtes de Charlevoix, à 15 kilomètres de distance.
  • 3 Grands Corbeaux
  • 17 Mésanges à tête noire
  • 5 Sittelles à poitrine rousse
  • 40 Étourneaux sansonnets
  • 17 Jaseurs boréaux
  • 1 Plectrophane des neiges
  • 1 Junco ardoisé – Présent près d’un chalet dans un secteur dépourvu de mangeoire. Les premiers migrateurs devraient atteindre la région vers le 25 mars.
  • 1 Durbec des sapins
  • 5 Sizerins flammés
  • 4 Tarins des pins
  • 21 Moineaux domestiques – Avec l’arrivée même timide du printemps, les moineaux semblent se disperser. Certains oiseaux sont maintenant vus à des endroits rarement visités par l’espèce.

Ce fut notre fin de semaine ornithologique, pas aussi printanière que nous l’aurions voulue. La matinée de dimanche, bien neigeuse et venteuse, n’aura été pour nous qu’une bonne randonnée à pied.

Et le Troglodyte de Caroline? La semaine dernière, j’ai eu les dernières nouvelles de l’oiseau. Je devrais mettre l’accent sur le mot « dernières » puisqu’après avoir suivi l’oiseau quotidiennement depuis le début de l’hiver, le propriétaire d’une mangeoire de La Pocatière m’a confirmé ne pas l’avoir revu après le 16 février. Le troglodyte semblait encore en bonne forme à ce moment, il est bien possible qu’il ait été victime d’un prédateur. Chose certaine, ce petit colonisateur a choisi un bien drôle d’hiver pour essayer de s’installer ici! Donc, un petit récapitulatif : un mâle chanteur de Troglodyte de Caroline est d’abord trouvé à La Pocatière le 16 septembre 2014. Un deuxième oiseau, sûrement une femelle, accompagnait le mâle à partir du 4 novembre. Un des oiseaux semble être disparu au tout début de l’année 2015, nous avons personnellement vu les deux individus simultanément pour une dernière fois le 1er janvier. Le deuxième oiseau serait donc mort à son tour le 16 février.
En terminant, j’ai profité de la fin de l’hiver pour effectuer une mise à jour de la Liste annotée des oiseaux des MRC de Kamouraska et de L’Islet.

mardi 10 mars 2015

De la Perdrix grise au Mésangeai du Canada

Malgré la température qui s’entête à demeurer hivernale, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer tous les petits signes printaniers. Ainsi, même lors des matinées à -15°C, les Moineaux domestiques et les Étourneaux sansonnets chantent avec force près des sites de nidification. De toute évidence, l’allongement de la durée du jour a un impact encore plus important que la température sur le besoin de se reproduire chez les oiseaux.

Samedi dernier, lors d’une autre journée très venteuse, nous avons une fois de plus exploré le territoire de La Pocatière à la recherche d’oiseaux. Heureusement que des mangeoires étaient bien distribuées tout le long de notre trajet parce que les oiseaux semblaient vraiment avoir déserté les forêts. Dans mon message de la semaine dernière, j’avais fait remarquer qu’un petit passereau pourrait facilement passer inaperçu à une mangeoire durant tout un hiver. Et bien, justement, nous avons trouvé un Bruant chanteur qui a réussi à hiverner incognito!

Samedi le 7 mars, entre 7 h 30 et 11 h 20, nos recherches nous ont permis de trouver ces 17 espèces à La Pocatière :
  • 4 Pigeons bisets
  • 1 Harfang des neiges
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 7 Geais bleus
  • 17 Corneilles d’Amérique – Sans se faire remarquer, les premières corneilles migratrices semblent finalement avoir fait leur apparition. L’arrivée du temps doux les rendra bientôt très bruyantes.
  • 6 Grands Corbeaux
  • 46 Mésanges à tête noire
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 180 Étourneaux sansonnets – Comme pour les corneilles, une bande de 180 étourneaux à un endroit vraiment inattendu semble indiquer que les oiseaux commencent à ressentir le besoin de migrer.
  • 100 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant chanteur – Cet oiseau était présent, parmi de nombreux tarins, à la mangeoire où nous avions vu simultanément un Junco ardoisé, un Bruant à gorge blanche et un Bruant hudsonien le 18 janvier dernier. À remarquer que nous n’avons pas réussi à revoir ni le junco, ni les deux autres bruants depuis cette date! Dans la région, le Bruant chanteur est un hivernant encore plus rare que les trois autres espèces.
  • 2 Durbecs des sapins
  • 21 Roselins pourprés
  • 10 Sizerins flammés
  • 560 Tarins des pins – Un groupe de 300 oiseaux s’alimentait bruyamment à la première mangeoire visitée et 170 autres étaient présents quatre kilomètres plus loin. Par contre, d’autres mangeoires qui recevaient de belles bandes de tarins plus tôt durant l’hiver sont maintenant presque désertes.
  • 28 Gros-becs errants

La température pour la journée de dimanche s’annonçait enfin près des normales de saison. Une belle occasion de faire un peu de terrain (comme si nous en avions besoin!). Bien sûr, nous ne sommes qu’au début d’un mois de mars plutôt froid et, les oiseaux, c’est encore près des mangeoires qu’on les trouve. Nous nous sommes donc retrouvés à faire une longue boucle en passant par Rivière-Ouelle (bien entendu!) jusqu’à Mont-Carmel pour finalement revenir par Saint-Pacôme. Somme toute, beaucoup de kilomètres pour bien peu d’oiseaux, mais nous avons tout de même réussi à voir des Perdrix grises et des Mésangeais du Canada durant la même journée!
J’ai aussi eu l’occasion de redécouvrir des sites que je n’avais pas fréquentés depuis près de 25 ans, même s’ils se trouvent à moins de 20 kilomètres de chez moi! Nous manquons souvent de temps pour tout voir, mais ces sites sont maintenant sur notre liste pour l’été prochain!

Nous avons terminé l’excursion de dimanche le 8 mars avec 22 espèces, parmi lesquelles :
  • 20 Perdrix grises – Une compagnie de treize et une autre de sept individus ont été rencontrées coup sur coup à Rivière-Ouelle.
  • 4 Harfangs des neiges

Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
La Pocatière – 8 mars 2015 © Claude Auchu
  • 1 Pic chevelu

La paupière nictitante, bien visible sur cette photo, permet aux pics de protéger leurs yeux des débris
 lorsqu’ils frappent le tronc des arbres. Paraît-il qu’elles servent même à empêcher que les yeux
 ne sortent de leur orbite à ce moment!
Pic chevelu (Hairy Woodpecker – Picoides vilosus)
La Pocatière – 8 mars 2015 © Claude Auchu 
  • 2 Pics mineurs
  • 3 Mésangeais du Canada – Contrairement à ce que l’on s’attend souvent pour cette espèce, trois oiseaux le long d’une route forestière à Mont-Carmel étaient nullement intéressés par notre présence.
  • 4 Geais bleus
  • 16 Corneilles d’Amérique
  • 7 Grands Corbeaux
  • 17 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche

Sittelle à poitrine blanche (White-breasted Nuthatch – Sitta carolinensis)
La Pocatière – 8 mars 2015 © Claude Auchu
  • 200 Étourneaux sansonnets
  • 3 Jaseurs boréaux – À Mont-Carmel.
  • 10 Plectrophanes des neiges
  • 25 Durbecs des sapins
  • 1 Roselin pourpré
  • 90 Sizerins flammés – Plus de 75 oiseaux fréquentaient une même mangeoire à Mont-Carmel en compagnie de 60 Gros-becs errants et de seulement deux tarins.
  • 125 Tarins des pins – Surtout présents à La Pocatière.
  • 60 Gros-becs errants

Pour les oiseaux migrateurs, c’est traditionnellement à partir de la mi-mars que tout devient possible dans la région. La température a toujours un rôle important à jouer – je l’ai probablement déjà trop dit! – mais le 15 mars est souvent inscrit dans ma liste d’arrivée printanière autant pour les carouges que pour les garrots. Nous serons assurément à l’extérieur samedi et dimanche prochain pour le vérifier!

mardi 3 mars 2015

Bernache du Canada et Autour des palombes

Avec des vents continuels soufflant souvent à plus de 60 km/h, les conditions d’observation n’ont pas été de tout repos cette dernière fin de semaine. Dans de telles circonstances, je réagis toujours de la même manière : je me plains un peu, mais je finis toujours par sortir malgré tout! Il est certain que nous avons raté quelques espèces et beaucoup d’individus mais, au moins, nous étions à l’extérieur, le meilleur endroit où trouver des oiseaux. La fin de semaine nous a tout de même fourni sa part de surprise. La transition entre l’hiver et le printemps s’est faite sentir en nous fournissant un hivernant inattendu et un comportement nuptial rarement rapporté chez une autre espèce.

La journée de samedi nous a vu parcourir différents sites de La Pocatière, autant à la recherche d’oiseaux que d’endroits à l’abri des vents pour les observer. C’est d’ailleurs à partir d’un site abrité que nous avons confirmé l’hivernage réussi pour une nouvelle espèce dans la région! D’autres surprises ont été moins plaisantes et un peu plus prévisibles compte tenu de la météo, soit l’absence complète de Tourterelle triste sur notre liste quotidienne et la rareté des Étourneaux sansonnets.

Nous avons finalement réussi à trouver ces 19 espèces à La Pocatière samedi le 28 février entre 7 h 10 et 10 h 45 :
  • 1 Bernache du Canada - De toute évidence, une Bernache du Canada a hiverné avec succès à La Pocatière! Un puis deux oiseaux tardifs pour la région avaient été observés près des étangs de décantation durant les derniers jours de décembre 2014. Depuis, nous avons jeté quelques rapides coups d’œil à cet endroit, surtout pour surveiller la présence des corbeaux, corneilles et étourneaux et d’un éventuel Goéland arctique. Mais tout fut plutôt calme dans ce secteur cet hiver. Alors, imaginez notre surprise de retrouver une bernache à cet endroit le 28 février!!! Avec l’hiver frigorifique qui se termine, les étangs de décantation ont été gelés durant pratiquement toute la saison. La bernache a dû survivre en se nourrissant dans les champs situés tout autour où le vent empêche la neige de s’accumuler. Si un oiseau de la taille d’une bernache présent en terrain découvert réussi à déjouer notre vigilance durant deux mois, on peut se demander combien de petits passereaux forestiers se cachent aux différentes mangeoires! Cet hivernage est tout un exploit, même pour un oiseau aussi résistant et adaptable que la Bernache du Canada! À noter qu’il y a quatre ans, deux Oies des neiges ont été vues en janvier puis tard en février dans le même secteur!
  • 3 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 3 Geais bleus
  • 14 Corneilles d’Amérique
  • 8 Grands Corbeaux
  • 2 Alouettes hausse-col
  • 11 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Étourneau sansonnet – Contrairement à nous, les étourneaux ont probablement décidé de demeurer à l’intérieur.
  • 1 Jaseur boréal
  • 10 Plectrophanes des neiges
  • 46 Durbecs des sapins
  • 1 Roselin pourpré
  • 2 Becs-croisés bifasciés
  • 4 Sizerins flammés
  • 260 Tarins des pins
  • 38 Gros-becs errants
  • 1 Moineau domestique

Samedi, nous avons aussi entrevu un gros épervier adulte qui a semé la panique dans un groupe de Tarins des pins présent à une mangeoire. Si nous devions absolument mettre un nom sur cet oiseau, nous choisirions l’Épervier de Cooper. Mais, comme rien ne nous y oblige, nous préférons demeurer prudents et avouer que nous n’avons simplement pas eu le temps de l’identifier.

Dimanche matin, pour célébrer le début du printemps ornithologique, nous étions présents au quai de Rivière-Ouelle dès le lever du soleil. Nous n’avions aucune attente autre que de penser aux beaux moments qui nous attendent à ce site privilégié durant les prochaines semaines! Donc, peu d’oiseaux à voir, ni au quai ni même ailleurs dans la municipalité, le vent froid qui soufflait encore y était sûrement pour quelque chose.

Nous avons étiré notre présence à Rivière-Ouelle de 6 h 25 à 8 h 50 ce dimanche 1er mars pour ne réussir à voir que les quelques oiseaux suivants :
  • 1 Grand Harle – Un mâle filait vers l’est à toute vitesse, il faut dire qu’il avait le vent dans le dos! À cette date, il peut s’agir aussi bien d’un hivernant que d’un premier migrateur. Nous n’avions pas vu l’espèce ici depuis le 11 janvier.
  • 5 Pigeons bisets
  • 2 Harfangs des neiges

Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 1er mars 2015 © Claude Auchu
  • 4 Geais bleus
  • 6 Corneilles d’Amérique
  • 6 Grands Corbeaux
  • 5 Mésanges à tête noire
  • 18 Étourneaux sansonnets
  • 42 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 17 Tarins des pins

Puisque les oiseaux nous boudaient en bordure du fleuve, pourquoi ne pas aller voir s’il en est de même en forêt? Nous avons donc pris la route vers l’intérieur des terres pour nous retrouver au sud de Saint-Onésime. Sur place, le vent était un peu moins fort, mais les oiseaux pas beaucoup plus coopératifs.

Voici les oiseaux rencontrés durant les 75 minutes passées à Saint-Onésime :
  • 1 Autour des palombes – Un adulte survolait un boisé d’un battement d’ailes ample et rigide, ressemblant beaucoup au vol nuptial des Petites Buses. Le 23 mars 1989, dans la réserve de Parke (au sud-est de Saint-Alexandre-de-Kamouraska), j’avais eu la chance de voir deux autours en pleine parade, volant avec les plumes sous-caudales blanches bien déployées.
  • 1 Pigeon biset
  • 1 Pic mineur
  • 2 Geais bleus
  • 1 Grand Corbeau
  • 17 Mésanges à tête noire
  • 3 Mésanges à tête brune
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Étourneaux sansonnets
  • 9 Durbecs des sapins – Bien caché dans une épinette, nous avons trouvé un mâle adulte qui fredonnait de bien étranges notes. Parmi celles qui ont attirées notre attention, deux « tchocs » ressemblaient à s’y méprendre à un des cris de la Grive solitaire! Entendre de telles notes en forêt un 1er mars nous a rendu bien nerveux…!
  • 20 Sizerins flammés – Étrangement, nous n’avons rencontré aucun tarin!
  • 5 Gros-becs errants

C’est ainsi que s’est déroulée notre petite fin de semaine. Comme vous tous, nous attendons avec impatience que le mercure recommence à grimper. Bientôt, nous pourrons faire des excursions de plus de six heures au même endroit. Moins de kilométrage, mais plus de birding! Nous avons bien hâte!