mardi 25 octobre 2016

Carouge à tête jaune dans la tempête!

Que d’eau, que d’eau! Est-ce qu’il a plu chez vous ces derniers jours? Ici, il a plu à torrents, ce qui a bien sûr grandement compromis nos excursions de la fin de semaine. Nous nous sommes débrouillés de notre mieux pour ne pas tout rater; alors, peu importe la pluie et le vent, nous sommes allés aux oiseaux!
Durant la nuit de vendredi à samedi, nous avons connu une vraie tempête automnale. Plus de 50 mm de pluie sont tombés sur la région accompagnés de vents du nord-est dépassant les 50 km/h! Je n’ai pu m’empêcher d’avoir une petite pensée pour les pauvres oiseaux des terrains ouverts qui ont dû trouver cette nuit épouvantable!

Mais allait-il être possible pour nous de partir, samedi matin, à la recherche de nos chers oiseaux? Nous avons été presque surpris de constater au petit matin que la pluie forte s’était transformée en simple bruine. Les vents étaient toujours aussi puissants mais, au moins, ils provenaient du « bon bord »! En plus, les images satellites montraient une zone sans fortes précipitations pour la région. Alors, en quelques minutes, jumelles et télescopes étaient rassemblés et nous avons pris la route pour Rivière-Ouelle! Avec ces conditions minimales, on ne s’attendait pas à de grandes quantités d’oiseaux mais, comme je l’avais dit à Christiane au départ : « Il suffit parfois d’un seul oiseau pour qu’une sortie ordinaire devienne extraordinaire ».
Au quai, la visibilité était souvent limitée par la brume, mais le vent poussait les petites gouttes de pluie à l’horizontale et, collés contre un abri, nous étions relativement au sec. De toute façon, il aurait été impossible de nous installer sur le quai qui était régulièrement traversé par les vagues! Un spectacle magnifique d’une mer en furie!!!
Les vagues envahissent le quai!
Rivière-Ouelle – 22 octobre 2016 © Claude Auchu
Les oiseaux circulaient souvent un à un, seules quelques macreuses ont été vues en petits groupes. Voici un aperçu des quelques espèces rencontrées à Rivière-Ouelle samedi le 22 octobre :
  • 1 Fuligule à collier
  • 1 Fuligule milouinan
  • 7 Eiders à duvet
  • 9 Macreuses à front blanc
  • 3 Macreuses brunes
  • 3 Macreuses à bec jaune
  • 2 Hareldes kakawis
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 2 Harles huppés
  • 3 Plongeons catmarins
  • 1 Grèbe jougris
  • 22 Cormorans à aigrettes – Ils ont été relativement discrets cet automne avec un petit maximum de seulement 540 oiseaux le 27 août dernier. Habituellement, nous réussissons à dépasser le millier d’individus à une ou deux reprises à chaque automne. Les cormorans ont dû migrer en masse en milieu de semaine…
  • 2 Grands Hérons
  • 1 Petit Pingouin

Nous avons ensuite fait un petit détour par Kamouraska où les conditions n’étaient pas plus favorables. Les limicoles étaient très bien cachés du vent (peut-être à la pointe ouest des îles?), nous n’avons trouvé que des miettes :
  • 4 Pluviers argentés
  • 2 Pluviers semipalmés – Nos derniers de l’année?
  • 19 Bécasseaux sanderlings
  • 30 Bécasseaux variables

Mais où peuvent bien se cacher les plongeons et les canards de mer durant de telles journées? Sûrement pas à l’abri dans une baie que ces oiseaux semblent éviter en toutes circonstances…! Ou bien très loin au large, parmi les vagues? Peut-être, après tout, c’est ce qu’ils font dans l’océan durant l’hiver!
Malgré cette maigre récolte, le moral était encore bon à notre retour à La Pocatière. Tout juste avant d’atteindre la ville, nous avons entrevu un important groupe de Carouges à épaulettes qui se nourrissaient dans un champ de maïs partiellement fauché. Un rapide détour et nous étions stationnés prudemment à l’entrée du champ. Des centaines de carouges volaient en tous sens, certains venant se poser dans la partie fauchée du champ tout juste devant nous, d’autres retournant se protéger du vent dans les rangs de maïs! À notre grande surprise, plusieurs carouges prenaient même un bain dans les flaques d’eau, comme s’ils n’avaient pas été assez arrosés durant la nuit?!? Christiane, toujours amatrice de grand nombre, regardait partout en essayant d’évaluer le plus précisément possible la quantité de carouges présents. Une tâche plutôt ardue puisque les oiseaux n’étaient jamais tous visibles au même moment. Son décompte s’est finalement terminé à 3000 individus, un nombre qu’elle considérait encore conservateur!
C’est alors que la surprise tant espérée est apparue devant nous : un Carouge à tête jaune était posé au sol à une soixantaine de mètres de notre position!!! Il s’agissait d’un magnifique mâle adulte avec la tête et le haut de la poitrine jaune et une ligne blanche horizontale bien visible le long de l’aile, formée par les couvertures primaires. Ce rare visiteur est demeuré devant nous durant près d’une minute durant laquelle il a changé de place à deux reprises. Alors que j’essayais sans succès de le photographier, il a finalement disparu dans le champ de maïs. C’est avec une nervosité extrême que nous l’avons cherché longuement parmi les centaines de carouges qui allaient et venaient. Nous l’avons finalement retrouvé alors qu’il allait se cacher dans un petit boisé de conifères au milieu du champ. À ce moment, nous avons été particulièrement surpris de constater qu’en vol, les couvertures primaires blanches étaient nettement plus apparentes que sa tête jaune. Malgré de fréquents passages dans ce secteur durant le reste de la journée de même que dimanche, les carouges encore sur place se trouvaient toujours à l’autre extrémité du champ, dans un secteur inaccessible par cette météo exécrable!
Avec trois ou quatre mentions au Québec à chaque année, le Carouge à tête jaune est une des espèces du centre du continent qui nous visite avec le plus de régularité. Pour le territoire de Kamouraska-L’Islet, il ne s’agit tout de même que de la troisième mention connue. Le 19 septembre 1932, « par gros temps, de vent et de pluie », l’abbé René Tanguay capturait une femelle sur les battures du fleuve à La Pocatière pour la première régionale et la quatrième au Québec à ce moment. Un mois plus tard, l’abbé Tanguay avait présenté un texte sur cette capture au congrès de l’American Ornithologists’ Union tenu à Québec. La deuxième mention concerne un oiseau, peut-être un mâle immature, présent brièvement à Rivière-Ouelle le 21 juin 1994.
Il s’agit de ma première rencontre avec un Carouge à tête jaune, une espèce que j’avais en tête depuis très longtemps! Au fil des ans, j’aurais facilement pu l’ajouter à ma liste en allant voir des oiseaux trouvés légèrement en dehors de ma région. Mais c’est toujours tellement plus excitant de le trouver soi-même!!! Il s’agit tout de même de mon deuxième « lifer » en six mois, après le Guillemot de Brünnich de mai dernier. Ce n’est pas si mal : j’ai déjà passé plus de trois ans sans nouveauté!

Dimanche matin, après une autre nuit de forte pluie, nous sommes retournés à Rivière-Ouelle. Le vent avait tourné au sud-ouest tout en demeurant aussi puissant que la veille. Peu d’oiseaux étaient au rendez-vous, mais nous avons tout de même trouvé nos deux premiers Bécasseaux violets de l’automne.
Cette fois, ce fut vrai : un seul oiseau a sauvé notre fin de semaine!!! Merci au Carouge à tête jaune et espérons que nous réussirons à le retrouver! 

mardi 18 octobre 2016

Un océanite et un macareux : défi relevé!

Les conditions d’observation de cette fin de semaine ont été tout à fait à l’opposé de celles dont nous avions bénéficié lundi dernier. Un vent léger à fort du sud-ouest et une marée baissante en matinée n’étaient rien pour favoriser la migration des oiseaux. Et c’était sans compter les risques de pluie prévus pour dimanche. Mais, à la mi-octobre, il n’était pas question pour nous de rester à l’intérieur durant les meilleures heures de la journée!

Puisqu’un léger vent soufflait encore du nord à mon retour du travail vendredi midi, je me suis empressé de me rendre à Rivière-Ouelle. C’est donc à partir du bout du quai que j’ai senti le vent tourner au sud-ouest pour le reste de la fin de semaine! Après avoir inspecté les oiseaux souvent posés sur un grand fleuve sans vague à Rivière-Ouelle, je me suis rendu jusqu’à Saint-Denis et Kamouraska pour profiter des limicoles poussés vers le haut du rivage par la marée.

Vendredi le 14 octobre, j’ai erré entre Rivière-Ouelle, Saint-Denis et Kamouraska de 12 h 15 à 15 h 45. Voici les totaux pour certaines des 40 espèces rencontrées en chemin (à vous de deviner où ces oiseaux se trouvaient…) :
  • 84 Canards noirs
  • 71 Macreuses à front blanc
  • 44 Macreuses brunes
  • 22 Macreuses à bec jaune
  • 43 Hareldes kakawis
  • 18 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 3 Grèbes jougris
  • 189 Pluviers argentés

Pluviers argentés (Black-bellied Plovers – Pluvialis squatarola), Bécasseaux variables (Dunlins – Calidris alpina
et Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 14 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 34 Pluviers bronzés
  • 13 Pluviers semipalmés
  • 6 Grands Chevaliers
  • 3 Bécasseaux maubèches
  • 80 Bécasseaux sanderlings

Dans le nom scientifique du Bécasseau sanderling, l’épithète alba signifie « blanc ». 
C’est sûrement un individu en plumage d’hiver que l’Allemand Peter Pallas 
avait en main lorsqu’il a décrit l’espèce en 1764!
Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 14 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 264 Bécasseaux variables
  • 4 Bécasseaux à croupion blanc
  • 1 Bécasseau à poitrine cendrée
  • 1 Bécasseau semipalmé
  • 11 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 70 Alouettes hausse-col
  • 1 Plectrophane lapon
  • 1 Paruline à croupion jaune

Bien entendu, des listes eBird ont été complétées pour chacune de ces municipalités.

Une atmosphère trop tranquille régnait encore à Rivière-Ouelle samedi matin. Au fil des années, l’expérience nous a cependant appris qu’un vent presque nul comme celui de samedi matin valait infiniment mieux qu’un vent fort provenant du sud-ouest. Bien installés au bout du quai, nous avons longuement scruté le large, ce qui nous a permis de repérer deux espèces souhaitées!
Malgré le peu de mouvement au large du quai, nous avons en effet réussi à trouver un autre Macareux moine (notre troisième cet automne) et un Océanite cul-blanc! Ces deux espèces peuvent maintenant être considérées comme régulières en très petit nombre au large de Rivière-Ouelle à la mi-automne, ce qui est tout de même surprenant puisque le quai ne se trouve qu’à 110 kilomètres de la ville de Québec!!! Dans le cas du macareux, ce n’est que tout récemment qu’un réel patron de présence dans la région s’est dessiné avec un sommet au début-octobre. À preuve, j’ai maintenant vu l’espèce ici à 14 reprises depuis 2008 alors que je ne l’avais auparavant noté qu’une seule fois (le 31 octobre 1987). Si ce patron s’est développé en aussi peu de temps, il est aussi bien possible qu’il change tout aussi rapidement, soit en devenant plus évident, soit en disparaissant tout simplement. L’océanite est lui-aussi présent à chaque année en octobre, mais nous avons maintenant commencé à noter sa présence en plein été! À présent, sachant que ces petits oiseaux sont présents en octobre, le vrai défi est de réussir à les repérer sur les 15 kilomètres de fleuve qui séparent le quai de Rivière-Ouelle des côtes de Charlevoix!

Malgré le petit nombre d’individus, nous avons trouvé ces 48 espèces à Rivière-Ouelle samedi le 15 octobre entre 6 h 25 et 12 h 40 :
  • 2500 Oies des neiges
  • 20 Bernaches du Canada
  • 113 Canards noirs
  • 3 Canards colverts
  • 33 Canards souchets – Toujours au même endroit depuis trois semaines, j’en suis bouche bée!
  • 10 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 56 Eiders à duvet
  • 9 Macreuses à front blanc
  • 70 Macreuses brunes
  • 27 Macreuses à bec jaune
  • 2 Garrots à œil d’or
  • 36 Harles huppés
  • 34 Plongeons catmarins – Même les catmarins ont pris une pause!
  • 6 Plongeons huards
  • 5 Grèbes jougris
  • 1 Océanite cul-blanc – Ce oiseau pélagique est arrivé du sud-ouest poussé par le petit vent, mais faisait souvent demi-tour pour cueillir de la nourriture à la surface de l’eau. L’océanite s’est même posé à l’eau à quelques reprises, souvent en gardant ses ailes entrouvertes, avant de repartir aussitôt. Il est toujours impressionnant de penser qu’un oiseau si minuscule (20 centimètres et 40 grammes!) passe sa vie en pleine mer!!!
  • 3 Fous de Bassan – Trois juvéniles volant individuellement vers l’ouest.
  • 8 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Grand Chevalier – Avec une marée très basse, les limicoles avaient énormément d’endroits où se cacher. Le seul limicole vu samedi ne se trouvait pas sur les battures du fleuve, mais plutôt en bordure de la rivière.
  • 37 Petits Pingouins
  • 2 Guillemots à miroir
  • 1 Macareux moine – Cette fois, le macareux était accompagné deux Petits Pingouins qui nous ont offert de bons points de référence pour la taille et les proportions.
  • 3 Mouettes de Bonaparte
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 40 Goélands argentés
  • 20 Goélands marins

Goéland marin (Great Black-backed Gull – Larus marinus)
Rivière-Ouelle – 15 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 4 Pigeons bisets
  • 2 Tourterelles tristes
  • 3 Pics chevelus
  • 11 Geais bleus
  • 200 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 19 Alouettes hausse-col
  • 16 Mésanges à tête noire
  • 8 Roitelets à couronne dorée
  • 3 Merles d’Amérique
  • 100 Étourneaux sansonnets
  • 1 Plectrophane des neiges – Pour le Plectrophane des neiges, le 15 octobre est une date tout à fait dans les normes pour son arrivée dans la région.
  • 3 Bruants chanteurs
  • 7 Bruants à gorge blanche
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 25 Juncos ardoisés
  • 1 Sizerin flammé
  • 1 Tarin des pins
  • 1 Gros-bec errant – Au mois d’août, à la fin des années 1970, les Gros-becs errants apparaissaient en masse dans la région accompagnés de juvéniles pour s’alimenter des samares des Érables à Giguère. Maintenant relativement rares dans la région, de petites bandes nous ont été signalées un peu partout dans la région. Nous quittent-ils à leur tour comme les autres fringillidés…?

En terminant ma journée à Rivière-Ouelle, je me suis souvenu de l’excursion que j’y avais fait le 15 octobre 1991, il y a donc exactement 25 ans. J’avais réussi à trouver mon premier Bruant à joues marron, un Passerin indigo tardif et 16 Labbes parasites, dont un groupe serré de 12 individus! Comment oublier une telle matinée!!!

Dimanche, avec un vent parfois fort (et encore du sud-ouest), les 3 h 30 passées à parcourir La Pocatière ne nous ont pas fourni grand-chose. Nous espérons bien sûr que le vent proviendra du bon côté samedi et dimanche prochain mais, peu importe, soyez certains que nous serons à l’extérieur… au cas où! 

mardi 11 octobre 2016

Front froid et macreuses

Peut-être plus encore que pour les autres fins de semaine de trois jours, je garde des souvenirs bien précis de certaines de mes observations faites dans la région durant le congé de l’Action de grâce. Que ce soit un Fulmar boréal, un Phalarope à bec large, un Coulicou à bec jaune ou un Tohi à flancs roux, tous ces oiseaux démontrent bien la diversité des espèces rares que l’on peut s’attendre à trouver à cette époque de l’automne. Je comptais bien profiter de l’Action de grâce 2016 pour ajouter quelques bons souvenirs supplémentaires à ma banque de données!
Après une autre semaine de conditions peu propices aux migrations (température trop chaude, absence de vent du nord-ouest…), le passage d’un léger front froid samedi allait, nous l’espérions, changer les choses. Les journées de dimanche et de lundi étaient donc déjà réservées pour explorer nos sites traditionnellement les plus riches en migrateurs. Tout s’annonçait très bien!

Auparavant, j’avais profité de la journée de samedi pour effectuer une petite tournée à vélo à travers certains secteurs de La Pocatière négligés par manque de temps. Je savais dès le départ que la météo n’était pas encore favorable aux migrations, mais j’aurais été incapable de passer une journée de congé au début d’octobre sans sortir observer les oiseaux! La récolte ne fut pas très abondante, mais j’ai pu terminer ma journée de samedi avec l’esprit en paix.

Voici une partie de ce que j’ai trouvé à La Pocatière lors de ma courte randonnée à vélo du samedi 8 octobre :
  • 1350 Oies des neiges – Finalement, elles sont arrivées!
  • 52 Bernaches du Canada
  • 8 Canards chipeaux
  • 115 Canards noirs
  • 55 Canards colverts
  • 6 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule à collier
  • 1 Grand Pic – Les Grands Pics peuvent maintenant être observés dans pratiquement tous les boisés de La Pocatière, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années à peine. Les cris de celui de samedi provenaient de la crête rocheuse où la nidification réussie d’un couple de Petites Nyctales m’avait tant surpris l’été dernier.
  • 1 Faucon pèlerin
  • 6 Geais bleus
  • 350 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 30 Merles d’Amérique
  • 5 Pipits d’Amérique
  • 2 Parulines masquées
  • 5 Parulines à croupion jaune
  • 3 Bruants familiers
  • 1 Bruant des prés
  • 15 Bruants chanteurs
  • 7 Bruants à gorge blanche
  • 1 Bruant à couronne blanche
  • 8 Juncos ardoisés
  • 18 Carouges à épaulettes
  • 700 Quiscales bronzés – Cette belle grosse bande de quiscales se nourrissaient sur une pelouse en bordure de la ville.
  • 2 Roselins pourprés
  • 4 Tarins des pins
  • 7 Chardonnerets jaunes

Les quelques averses qui sont tombées sur la région en fin de journée samedi n’ont pas été suffisantes pour faire changer le temps. Dimanche matin, au lever du jour, un petit vent de l’ouest soufflait à peine et la température était encore (trop) douce. Visiblement, les oiseaux n’avaient pas ressenti le déclic nécessaire et les mouvements au large du quai de Rivière-Ouelle n’ont été que mineurs. Ce fut pratiquement la même chose pour les oiseaux forestiers qui sont demeurés presque invisibles. Si les conditions de vol pour les oiseaux n’étaient pas optimales, les conditions d’observation à Rivière-Ouelle étaient, elles, excellentes. Une bien belle température, de magnifiques couleurs automnales… mais bien peu d’oiseaux.

Les six heures passées sur le terrain à Rivière-Ouelle dimanche le 9 octobre nous ont rapporté les 41 espèces suivantes :
  • 2500 Oies des neiges
  • 128 Bernaches du Canada
  • 147 Canards noirs
  • 3 Canards colverts
  • 31 Canards souchets – La bande de souchets trouvés à un endroit inhabituel pour l’espèce était encore sur place dimanche! Il faut croire que l’endroit n’est pas si inhabituel que ça!
  • 5 Canards pilets
  • 12 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 27 Eiders à duvet
  • 16 Macreuses à front blanc
  • 19 Macreuses brunes
  • 3 Macreuses à bec jaune
  • 1 Harle huppé
  • 2 Gélinottes huppées – Comme il arrive parfois durant l’automne, une gélinotte tambourinait avec vigueur.
  • 94 Plongeons catmarins

Plongeon catmarin (Red-throated Loon – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 9 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 7 Plongeons huards
  • 1 Grèbe esclavon
  • 35 Grèbes jougris – Plusieurs petits groupes ont été observés en migration devant le quai. L’un d’eux comptait neuf grèbes filant comme des flèches vers le nord-est. Il s’agit d’un nombre intéressant d’individus pour le mois d’octobre.
  • 5 Fous de Bassan – Un adulte et quatre juvéniles.
  • 17 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 2 Pluviers argentés
  • 1 Bécasseau variable
  • 3 Bécasseaux à croupion blanc
  • 44 Petits Pingouins
  • 3 Guillemots à miroir
  • 350 Goélands à bec cerclé
  • 25 Goélands argentés
  • 10 Goélands marins
  • 2 Sternes pierregarins – L’excellente visibilité au large du quai nous a permis de repérer et d’identifier deux Sternes pierregarins tardives se déplaçant très loin de la côte. Cette observation n’est qu’à une journée de ma mention la plus tardive qui remonte… à l’an dernier!
  • 7 Pigeons bisets
  • 1 Pic mineur
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 3 Geais bleus
  • 100 Corneilles d’Amérique
  • 1 Grand Corbeau
  • 22 Alouettes hausse-col
  • 6 Mésanges à tête noire
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 7 Étourneaux sansonnets
  • 47 Pipits d’Amérique
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 18 Bruants chanteurs
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 29 Juncos ardoisés
  • 2 Chardonnerets jaunes

Profitant de la marée haute, nous avons fait un petit détour par Saint-Denis où nous attendaient les limicoles suivants :
  • 151 Pluviers argentés
  • 87 Pluviers bronzés – Voir autant de Pluviers bronzés sur les rives du Saint-Laurent plutôt que dans un champ labouré nous a surpris!
  • 5 Pluviers semipalmés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 80 Bécasseaux variables
  • 1 Bécasseau semipalmé

Le vent a commencé à souffler du nord tout juste au moment où nous quittions le quai de Rivière-Ouelle. S’il était déjà trop tard pour sauver notre journée de dimanche, les choses pourraient par contre s’améliorer pour lundi matin! Nous avions déjà décidé de suivre le même plan qu’il y a deux semaines et de nous concentrer sur le quai de Rivière-Ouelle le temps qu’il faudra pour ensuite profiter de la marée haute en nous dirigeant vers Kamouraska pour ses oiseaux de rivage.
En quittant la maison dimanche matin, les choses s’annonçaient très bien pour nous. La température n’était que de 5°C et un vent du nord de 15 à 20 km/h soufflait toujours. Enveloppés dans nos manteaux d’hiver tout frais sortis du garde-robe, nous nous sentions d’attaque pour scruter le large à la recherche des oiseaux que de telles conditions allaient sûrement pousser vers nous. En nous dirigeant vers Rivière-Ouelle, les montagnes de Charlevoix, sur la rive nord du fleuve, commençaient tout juste à se découper à l’horizon. En les pointant, j’ai dit à Christiane : « Là-bas, c’est plein de catmarins et de macreuses qui se dirigent vers nous! ».
Une fois au quai, nous avons rapidement trouvé un endroit pour nous abriter du vent afin de réduire au minimum les vibrations du trépied qui pourraient nuire à nos efforts. Nous avons tout de même dû composer avec une visibilité au large tout juste bonne et un temps très sombre qui nous ont empêchés d’identifier certains oiseaux présents très loin au large. Mais, peu importe, les oiseaux étaient tellement nombreux que nous n’avons pas vu le temps passer. Lorsque j’ai finalement regardé ma montre, il était déjà 11 h 30; nous avions donc passé plus de cinq heures assis sur nos petits bancs à compter les oiseaux qui allaient et venaient au large du quai! Vraiment, ce fut une superbe matinée avec ses nombreux oiseaux, ses quelques surprises et ses comportements étranges!!!

Voici une bonne partie des 49 espèces que nous avons vues à Rivière-Ouelle, lundi le 10 octobre entre 6 h 25 et 14 h 10 :
  • 49 Canards noirs
  • 20 Sarcelles d’hiver
  • 3 Fuligules à collier
  • 155 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 1360 Eiders à duvet – Avec 750 individus dans un seul groupe, le total augmente rapidement! Contrairement aux macreuses qui volaient majoritairement vers le nord-est, les eiders se déplaçaient vers l’amont comme ils le font à chaque automne.
  • 83 Macreuses à front blanc
  • 347 Macreuses brunes

Macreuses brunes (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 10 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 1610 Macreuses à bec jaune – De longs rubans de Macreuses à bec jaune volaient vers le nord-est, face au vent. Une quantité impressionnante pour l’automne.
  • 113 Hareldes kakawis – Notre première mention de l’automne s’est faite de belle façon, mais les kakawis atteignent souvent la région dès la fin de septembre.
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 125 Harles huppés
  • 108 Plongeons catmarins – Une quantité relativement faible de catmarins pour Rivière-Ouelle, mais qui ferait rêver n’importe qui, n’importe où!
  • 17 Plongeons huards
  • 2 Grèbes esclavons
  • 6 Grèbes jougris
  • 3 Fous de Bassan
  • 126 Cormorans à aigrettes
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 3 Labbes parasites – La présence de trois oiseaux nous semble relativement minime étant donné le grand nombre de mouettes observées.
  • 13 Petits Pingouins
  • 7 Guillemots à miroir
  • 1 Macareux moine – En plus du macareux confirmé, trois oiseaux ayant le même « jizz » n’ont pu être identifiés dû à la mauvaise visibilité et au manque de luminosité.
  • 167 Mouettes tridactyles – À partir de 8 h 00, plusieurs petites bandes sont passées devant le quai, poussées par le vent. De mémoire, il s’agirait du plus grand nombre de Mouettes tridactyles que j’aie observé dans la région durant une même excursion. Le 6 novembre 1988, lors d’une tempête de vent du nord-est, j’avais compté 145 individus.
  • 38 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Mouette rieuse – La surprise de la fin de semaine! Cet adulte accompagnait un groupe de 14 Mouettes de Bonaparte qui passaient en trombe au large du quai. Il s’agit de la sixième mention pour la région (mais la deuxième en 2016) et ma première ici depuis le 1er août 1991!
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 75 Goélands argentés
  • 10 Goélands marins
  • 3340 Alouettes hausse-col – Toutes ces alouettes sont passées près (certaines TRÈS près) de nous. Nous nous sommes même retrouvés au milieu d’un groupe de 2500 oiseaux, ce qui a fait dire à Christiane, toujours pleine d’esprit, : « C’est toute la population mondiale!!! ». Ces oiseaux volaient très bas et se dirigeaient vers le large, face au vent du nord. Mais qu’est-ce que ces milliers d’alouettes allaient faire au large???
  • 55 Étourneaux sansonnets
  • 9 Vachers à tête brune – Un groupe intéressant de quatre mâles et de cinq femelles se trouvaient parmi des étourneaux et des moineaux près d’une ferme. C’est notre première observation de cette espèce en nette diminution depuis le 16 juillet. Est-ce que quelqu’un osera un jour mettre sur pied un programme de protection pour cette espèce mal-aimée?

Vachers à tête brune (Brown-headed Cowbirds – Molothrus ater)
Rivière-Ouelle – 10 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 4 Moineaux domestiques

Il suffit de comparer les quantités de canards de mer vues dimanche et lundi pour constater à quel point les changements de température provoqués par le passage d’un front froid ont un impact marqué sur les migrateurs. Ces conditions propices ne durent rarement plus qu’une journée ou deux avant que les migrations ne retombent à zéro. 

mardi 4 octobre 2016

Les Sittelles à poitrine rousse quittent, les Jaseurs boréaux arrivent

Au début du mois d’octobre, certains indices permettent déjà de deviner le genre d’hiver ornithologique que nous aurons bientôt à affronter. Du moins, certains de ces indices nous ont littéralement sauté aux yeux samedi et dimanche! Mais, bien sûr, nous n’avons pas passé la fin de semaine à penser à l’hiver, il y a encore trop de plaisir à avoir avec nos oiseaux automnaux! La température a d’ailleurs été presque estivale durant ces deux jours et nous nous sommes faits plaisir en étirant au maximum nos excursions dans nos sites favoris.

La journée de samedi s’est passée à mi-chemin entre les nuages provenant du sud-ouest et le soleil persistant vers le nord-est. L’absence presque complète de vent semble avoir encouragé les oiseaux à prendre une pause. Ainsi, même avec une excellente visibilité au large, nous n’avons réussi à accumuler qu’une fraction des quantités vues la semaine dernière, autant pour les espèces aquatiques que forestières. La matinée fut tout de même très agréable et c’est sans nous presser que nous avons parcouru le territoire.

À Rivière-Ouelle, samedi le 1er octobre, 61 espèces ont croisé notre chemin entre 6 h 20 et 13 h 30, dont les suivantes :
  • 265 Oies des neiges – Les oies ne semblent vraiment pas pressées de faire une halte dans la région cet automne!
  • 142 Bernaches du Canada
  • 1 Canard d’Amérique
  • 315 Canards noirs
  • 22 Canards colverts
  • 9 Sarcelles d’hiver
  • 28 Fuligules milouinans
  • 26 Eiders à duvet
  • 42 Macreuses à front blanc
  • 24 Macreuses brunes
  • 10 Macreuses à bec jaune
  • 1 Harle huppé
  • 2 Gélinottes huppées – Ces deux oiseaux ont traversé la route devant la voiture en courant.
  • 125 Plongeons catmarins – Les catmarins ont encore profité du temps très calme pour se faire entendre. Leurs cris sont très différents des longues plaintes lugubres bien connues des Plongeons huards; ils ressemblent plutôt à des miaulements (d’où leur nom de « chat marin ») légèrement enroués.
  • 14 Plongeons huards – Un petit déplacement de huards a eu lieu tôt le matin, mais s’est arrêté rapidement. Celui des catmarins s’est cependant poursuivi jusqu’à notre départ.
  • 6 Grèbes jougris
  • 1 Fou de Bassan
  • 300 Cormorans à aigrettes
  • 16 Grands Hérons
  • 3 Urubus à tête rouge
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Petit Pingouin
  • 2 Guillemots à miroir
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Faucon émerillon
  • 2 Faucons pèlerins – Tout juste après le lever du jour, un immature arrivant directement de Charlevoix a fait un petit piqué vers un Plongeon catmarin qui nageait quatre mètres sous lui. Le catmarin n’a eu qu’à plonger rapidement pour éviter l’attaque. De toute façon, le faucon ne se serait jamais risqué à essayer de capturer un oiseau de cette taille au-dessus de l’eau.
  • 15 Geais bleus
  • 600 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 8 Alouettes hausse-col
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 3 Merles d’Amérique
  • 150 Étourneaux sansonnets
  • 80 Pipits d’Amérique


Pipit d’Amérique (American Pipit – Anthus rubescens)
Rivière-Ouelle – 1er octobre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Plectrophane lapon
  • 1 Paruline masquée
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 8 Parulines à croupion jaune
  • 1 Bruant familier
  • 20 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 11 Bruants à gorge blanche
  • 12 Bruants à couronne blanche
  • 26 Juncos ardoisés
  • 2 Roselins pourprés
  • 1 Sizerin flammé
  • 1 Tarin des pins
  • 1 Chardonneret jaune
  • 1 Moineau domestique

Pour la journée de dimanche, nous avons finalement décidé de faire la randonnée initialement prévue pour dimanche dernier. Après le peu de passereaux rencontrés à Rivière-Ouelle la veille, nos attentes étaient assez limitées… au pire, nous en serons quittes pour une belle promenade à vélo! Finalement, les sites visités nous ont fourni quelques surprises et ont tous été très riches en bruants (à défaut de parulines).

Voici une partie des 46 espèces que nous avons observées à La Pocatière dimanche le 2 octobre entre 7 h 00 et 12 h 45 :
  • 15 Oies des neiges
  • 1 Oie de Ross – Un adulte accompagnait un minuscule groupe de 14 Oies des neiges!
  • 49 Bernaches du Canada
  • 23 Grands Hérons – Ces hérons étaient tous bien visibles à la limite de la marée basse sur les battures du Saint-Laurent.
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 2 Pics mineurs
  • 6 Pics chevelus
  • 1 Grand Pic
  • 1 Faucon pèlerin
  • 2 Moucherolles phébis
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 12 Geais bleus

Geai bleu (Blue Jay – Cyanocitta cristata)
La Pocatière – 2 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 250 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 22 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse – Les Sittelles à poitrine rousse sont de plus en plus rares dans la région avec l’avancée de l’automne…
  • 3 Sittelles à poitrine blanche – …au contraire, les Sittelles à poitrine blanche redeviennent communes, après avoir niché on ne sait où.
  • 1 Merlebleu de l’Est – Il s’agit d’une de mes rares mentions en octobre dans la région. Si je disposais du temps nécessaire pour visiter les villages de l’arrière-pays avec plus de régularité durant l’automne, le nombre de mentions augmenterait sûrement.
  • 38 Merles d’Amérique
  • 17 Pipits d’Amérique
  • 1 Jaseur boréal – Dans la région, je n’ai que deux dates de présence plus hâtive pour ce nicheur nordique, soit le 30 septembre 2007 à Rivière-Ouelle et le 29 septembre 2012 à La Pocatière. Lors de ces deux automnes, les Jaseurs boréaux avaient traversé le sud du Québec en grand nombre en octobre et novembre, mais avaient ensuite été plutôt rares durant l’hiver.
  • 18 Parulines à croupion jaune
  • 47 Bruants familiers – Une excellente récolte pour une seule journée en octobre!
  • 1 Bruant des prés – Eux aussi sont sûrement communs, mais pas sur le trajet que nous avons parcouru!
  • 61 Bruants chanteurs

Bruant chanteur (Song Sparrow – Melospiza melodia)
La Pocatière – 2 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 103 Bruants à gorge blanche

Bruant à gorge blanche (White-throated Sparrow – Zonotrichia albicolis)
La Pocatière – 2 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 12 Bruants à couronne blanche

Bruant à couronne blanche (White-crowned Sparrow – Zonotrichia leucophrys)
La Pocatière – 2 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 21 Juncos ardoisés
  • 200 Carouges à épaulettes – Ces 200 carouges étaient concentrés dans une étroite bande de maïs encore sur pied. L’arrivée d’un jeune busard volant directement au-dessus du maïs a forcé tous les carouges à s’envoler. Par son comportement, le busard avait visiblement l’intention d’en capturer un si l’occasion se présentait.
  • 10 Roselins pourprés
  • 2 Sizerins flammés – Après plusieurs mentions de sizerins survolant le quai de Rivière-Ouelle depuis un mois, voici nos premiers à La Pocatière.
  • 9 Tarins des pins
  • 20 Chardonnerets jaunes
  • 5 Moineaux domestiques

Et, finalement, que disaient ces signes avant-coureurs du prochain hiver? Ce que nous en avons compris n’est au départ pas très encourageant! Tout d’abord, les Sittelles à poitrine rousse qui quittent le Québec laissent déjà deviner que la rareté des graines de conifères nous privera des principales espèces qui mettent de la couleur dans nos forêts durant l’hiver. Les Sizerins flammés observés un peu partout dans le sud du Québec depuis un mois suggèrent la même chose. Également, la présence hâtive d’un Jaseur boréal indique que la production de fruits plus au nord a été très faible l’été dernier. Ces oiseaux traverseront probablement la région en grand nombre au cours des prochaines semaines. Ils videront les arbres de leurs fruits, ce qui ne laissera que des miettes pour le reste de l’hiver. J’espère me tromper mais, pour les amateurs d’oiseaux, l’hiver 2016-17 risque d’être très long!
En attendant, nous avons encore une moitié d’automne à savourer avant de savoir si ces signes ont pointé dans la bonne direction.